Deux congrès qui divisent l’UFC

Deux factions du principal parti de l’opposition au Togo, l’Union des forces du changement (UFC), organisent chacune un « congrès exceptionnel ».

Manifestation de l’opposition togolaise dont des partisans de l’UFC, le 20 mars 2010. © AFP

Manifestation de l’opposition togolaise dont des partisans de l’UFC, le 20 mars 2010. © AFP

Publié le 10 août 2010 Lecture : 1 minute.

La rupture est officiellement consommée entre les deux factions de l’Union des forces du changement (UFC), le principal parti de l’opposition au Togo. Les partisans de Jean-Pierre Fabre, secrétaire général et candidat de la formation lors de la présidentielle de mars, ont tenté de se réunir mardi 10 août dans la capitale, pour un « congrès exceptionnel ». La police a empêché ce rassemblement et a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les militants. Jean-Pierre Fabre a dû faire demi-tour à son arrivée sur les lieux.

Ceux qui soutiennent Gilchrist Olympio sont à leur tour convoqués par leur leader demain, puisque, selon le porte-parole de M. Olympio, Isaac Tchiakpé, l’organisation d’une telle réunion relève de la « prérogative du président national  ». Le ministère de la Communication a par ailleurs accepté la tenue de ce deuxième congrès. La faction de Gilchrist Olympio est reconnue par le gouvernement, contrairement à celle de Jean-Pierre Fabre.

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Crise interne depuis l’accord « historique »

Le déchirement du parti remonte à quelques mois. Le 28 mai dernier, Gilchrist Olympio s’était attiré les foudres de certains partisans de l’UFC, en acceptant un accord avec le parti au pouvoir, le Rassemblement du peuple togolais (RPT). Estimant ne pas avoir été consulté par Olympio quant à cette décision, le bureau national du parti avait suspendu provisoirement son dirigeant ainsi que les membres devenus ministres.

Cet accord avait été qualifié d’« historique » par des observateurs, Gilchrist Olympio s’étant opposé pendant des décennies au général Gnassingbé Eyadéma, qui dirigea le pays d’une main de fer de 1967 à sa mort en 2005, puis à son fils, l’actuel président Faure Gnassingbé.
(Avec AFP)

 

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