Violences à l’université de Saint-Louis : vingt-trois étudiants sous les verrous

Le bilan des heurts entre les forces de la gendarmerie et les étudiants de l’université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB) fait état de nombreux blessés. Quelque soixante-trois jeunes ont été arrêtés depuis le début des affrontements dont vingt trois ont été déférés devant le parquet.

En août 2009, aux abords de l’université, lors de précédents heurts avec les gendarmes. © D.R.

En août 2009, aux abords de l’université, lors de précédents heurts avec les gendarmes. © D.R.

Publié le 6 août 2010 Lecture : 1 minute.

Le campus de l’université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis est en émoi. Après de nouveaux heurts avec la gendarmerie, dans lesquels seize personnes ont été blessées, vingt-trois étudiants ont été arrêtés et placés en détention (sous mandat de dépôt), jeudi 5 août.

Ils sont inculpés d’ « acte de vandalisme, participation à un regroupement interdit, destruction de biens appartenant à l’Etat et autrui et rébellion contre les forces de l’ordre », a déclaré vendredi une source judiciaire à Saint-Louis, au nord de Dakar.

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Ces jeunes, emprisonnés depuis jeudi à la maison d’arrêt et de correction (Mac) de Saint-Louis, seront jugés le 19 août. Quarante étudiants ont déjà arrêtés mardi, au début des affrontements, ce qui porte à soixante-trois le nombre d’étudiants interpellés.

« Étudiants fous furieux »

Saint-Louis, qui abrite la deuxième université publique du pays, est depuis plusieurs jours en proie à une vive agitation. Le soulèvement des étudiants a été organisé en réaction à l’exclusion « perpétuelle » de trois de leurs camarades, décidée le 29 juillet dernier. Le conseil de discipline de l’Université les accuse d’avoir saboté entre juin et juillet les examens se déroulant dans leur unité de formation et de recherche (UFR).

Le recteur de l’université de Saint-Louis, Mary Teuw Niane, a annoncé en début de semaine avoir eu recours aux forces de l’ordre pour mettre fin aux débordements occasionnés par les étudiants. Selon ces dernières, « des édifices et institutions de l’Université ont été attaqués par des étudiants fous furieux qui ont détruit des biens publics et privés dont des véhicules, cassé des vitres du rectorat » et d’autres bureaux. (avec AFP)
 

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