L’armée accepte la venue d’une force militaire de stabilisation
Les officiers militaires ne s’opposeront pas à la venue en Guinée Bissau d’une force étrangère de stabilisation, voulue par le gouvernement. Ils réclament cependant que « tout soit fait dans les règles de l’art ».
![Le président de Guinée Bissau, Malam Bacai Sanha, le 17 février 2010 à Lisbonne. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/08/05/005082010085720000000bissau.jpg)
Le président de Guinée Bissau, Malam Bacai Sanha, le 17 février 2010 à Lisbonne. © AFP
Comme le président bissau-guinéen il y a quelques jours, l’armée a à son tour accepté l’idée d’une force mixte de stabilisation, pour éviter tout nouveau coup d’État ou débordement politique. Une source anonyme de l’armée a fait savoir, mercredi 4 août, que la hiérarchie militaire n’était pas contre la décision du gouvernement de faire appel à un contingent étranger.
« Nous ne nous opposons pas à l’arrivée d’une force d’interposition, seulement il faudra que tout soit fait dans les règles de l’art, je veux dire que les documents soient soumis à l’Assemblée nationale et promulgués par le président de la République », a déclaré cette source.
La Guinée Bissau est en proie à des débordements – politique et militaire – récurrents. Le prédécesseur du président Malam Bacai Sanha (élu en juillet 2009), Joao Bernardo Vieira, a été assassiné dans des circonstances troubles par des militaires en avril 2009. Et le 1er avril 2010, le chef des armées, José Zamora Induta a été renversé par son adjoint, le général Antonio Indjai, qui a également séquestré et menacé de mort l’actuel Premier ministre. Et c’est sans compter le trafic de drogue qui gangrène le pays.
L’armée veut être consultée
Lundi, le cabinet du président avait déclaré que le gouvernement était favorable à l’arrivée d’une force étrangère, composée d’éléments de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) et de l’Union africaine (UA).
Ne manquait plus que l’approbation de l’armée pour déclencher le processus. C’est désormais chose faite, mais les militaires entendent bien ne pas être mis à l’écart. Selon la source interrogée mercredi, les militaires souhaitent être consultés et obtenir tous les renseignements nécessaires avant de se prononcer définitivement en faveur ou non de la venue d’une force de stabilisation.
« Nous souhaiterions connaître le mandat et la structure de la dite force pour mieux l’apprécier et nous positionner », a-t-elle indiqué, ajoutant : « Nous ne sommes que des exécutants soumis au pouvoir politique. »
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