Humour en série #3 : Dieudonné Kabongo

Le cinquantenaire des indépendances interpelle aussi les artistes. Pour célébrer l’événement à leur manière, des humoristes d’origine africaine ont proposé à jeuneafrique.com de petits sketches vidéo. Alors qu’il reprend ce thème au théâtre cet été, Dieudonné Kabongo nous a livré son sentiment sur cet anniversaire.

Dieudonné Kabongo en pleine représentation, au Trocadéro à Paris. © jeuneafrique.com

Dieudonné Kabongo en pleine représentation, au Trocadéro à Paris. © jeuneafrique.com

Publié le 4 août 2010 Lecture : 1 minute.

Indépendances : cha-cha ou blabla ?
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« La colonisation, c’est un peu comme quand l’on construit un passage piéton. Le noir n’apparaît que lorsqu’on a fini de peindre les bandes blanches, mais il existait avant ! », lance-t-il d’une voix grave et chaude. Élégant et charismatique, Dieudonné Kabongo suscite d’emblée la sympathie. « Cette symbolique répond à la question : quand commence-t-on à exister ? », rappelle-t-il. Son dernier spectacle « Bas les masques » est articulé autour de cette philosophie de l’indépendance. Sur la scène du Tarmac de la Villette à Paris (du 24 au 28 août), il prouve qu’il est possible de rire du cinquantenaire de l’accession à la liberté de dix-sept pays africains en 1960. Il retrace l’histoire d’un « village pas encore découvert, oublié du colonialisme et qui rêve d’exister ». Dans cette pièce de théâtre – il confie ne pas connaitre le langage stand-up –, Dieudonné Kabongo est seul face à son public. Des écrans projettent des personnages, ses doubles virtuels, avec lesquels il dialogue.

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Ce Bruxellois d’adoption né au Katanga (RD Congo) mettait déjà en scène les indépendances africaines dans son premier spectacle « Méfiez-vous des Tsé-Tsé ». Avec cette pièce,l’ex-professeur de mathématiques a d’ailleurs remporté en 1984 le prestigieux prix du festival du rire de Rochefort, qui l’a fait connaître. « J’ai découvert le monde pénible des tournées », plaisante-t-il. Depuis, il a joué dans une quarantaine de longs et courts métrages ( Le damier en 1996, Pièces d’identité en 1998, Le couperet en 2005…) Dieudonné Kabongo est tout à la fois comédien, conteur, musicien, humoriste et citoyen engagé. En 2007, il a fait partie du groupe « Wallonie-Bruxelles », une commission culturelle créée pour débattre de l’avenir des francophones en Belgique. « Je ne me suis pas arrêté depuis 1984 ! », résume-t-il. Et à 60 ans, il continue de nous faire rire, à la ville comme à la scène…

Dieudonné Kabongo sera du 24 au 28 août au théâtre de la Villette à Paris avec son spectacle « Bas les masques ».

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