Humour en série #3 : Dieudonné Kabongo
Le cinquantenaire des indépendances interpelle aussi les artistes. Pour célébrer l’événement à leur manière, des humoristes d’origine africaine ont proposé à jeuneafrique.com de petits sketches vidéo. Alors qu’il reprend ce thème au théâtre cet été, Dieudonné Kabongo nous a livré son sentiment sur cet anniversaire.
![Dieudonné Kabongo en pleine représentation, au Trocadéro à Paris. © jeuneafrique.com](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/08/04/004082010103014000000kabongo.jpg)
Dieudonné Kabongo en pleine représentation, au Trocadéro à Paris. © jeuneafrique.com
![Indépendances : cha-cha ou blabla ?](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=72,height=88,fit=crop/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/07/29/0dossierjpg.jpg)
Indépendances : cha-cha ou blabla ?
« La colonisation, c’est un peu comme quand l’on construit un passage piéton. Le noir n’apparaît que lorsqu’on a fini de peindre les bandes blanches, mais il existait avant ! », lance-t-il d’une voix grave et chaude. Élégant et charismatique, Dieudonné Kabongo suscite d’emblée la sympathie. « Cette symbolique répond à la question : quand commence-t-on à exister ? », rappelle-t-il. Son dernier spectacle « Bas les masques » est articulé autour de cette philosophie de l’indépendance. Sur la scène du Tarmac de la Villette à Paris (du 24 au 28 août), il prouve qu’il est possible de rire du cinquantenaire de l’accession à la liberté de dix-sept pays africains en 1960. Il retrace l’histoire d’un « village pas encore découvert, oublié du colonialisme et qui rêve d’exister ». Dans cette pièce de théâtre – il confie ne pas connaitre le langage stand-up –, Dieudonné Kabongo est seul face à son public. Des écrans projettent des personnages, ses doubles virtuels, avec lesquels il dialogue.
Ce Bruxellois d’adoption né au Katanga (RD Congo) mettait déjà en scène les indépendances africaines dans son premier spectacle « Méfiez-vous des Tsé-Tsé ». Avec cette pièce,l’ex-professeur de mathématiques a d’ailleurs remporté en 1984 le prestigieux prix du festival du rire de Rochefort, qui l’a fait connaître. « J’ai découvert le monde pénible des tournées », plaisante-t-il. Depuis, il a joué dans une quarantaine de longs et courts métrages ( Le damier en 1996, Pièces d’identité en 1998, Le couperet en 2005…) Dieudonné Kabongo est tout à la fois comédien, conteur, musicien, humoriste et citoyen engagé. En 2007, il a fait partie du groupe « Wallonie-Bruxelles », une commission culturelle créée pour débattre de l’avenir des francophones en Belgique. « Je ne me suis pas arrêté depuis 1984 ! », résume-t-il. Et à 60 ans, il continue de nous faire rire, à la ville comme à la scène…
Dieudonné Kabongo sera du 24 au 28 août au théâtre de la Villette à Paris avec son spectacle « Bas les masques ».
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Indépendances : cha-cha ou blabla ?
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