Lansana Kouyaté rallie Alpha Condé pour le second tour de la présidentielle

Pour tenter de contrer Cellou Dalein Diallo, qui a forgé de solides alliances et demeure favori pour le second tour de l’élection, Alpha Condé a conclu un accord inattendu avec Lansana Kouyaté, dont il ne partage pourtant pas toutes les positions politiques.

Lansana Kouyaté à Abidjan, le 14 mai 2009. © AFP

Lansana Kouyaté à Abidjan, le 14 mai 2009. © AFP

Publié le 3 août 2010 Lecture : 2 minutes.

Les alliances se poursuivent en Guinée, en prévision du second tour de l’élection présidentielle. Lundi 2 août, c’est au tour d’Alpha Condé, arrivé en deuxième position au premier tour derrière Cellou Dalein Diallo, de recevoir un soutien de poids. Lansana Kouyaté, candidat malheureux, quatrième lors du scrutin du 27 juin, s’est rallié à lui.

À l’issue de la signature de leur accord, Alpha Condé s’est dit  « sûr de la victoire », et les deux hommes ont indiqué que Lansana Kouyaté prendrait en charge la coordination des campagnes de son Parti de l’espoir pour le développement national (PEDN) et du Rassemblement du Peuple guinéen (RPG). Mais le reste des dispositions de l’accord n’a pas été rendu public.

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Des proches du PEDN ont néanmoins indiqué qu’Alpha Condé avait promis à Lansana Kouyaté, en cas de victoire, une nomination à la tête de l’Assemblée nationale et la constitution d’un gouvernement d’union, selon des informations rapportées par l’agence Reuters.

Au nom de considérations ethniques ?

Le rapprochement des deux hommes a pourtant de quoi surprendre. Au lendemain du premier tour, Cellou Dalein Diallo avait tenté une négociation avec l’ancien Premier ministre Lansana Kouyaté. Il y a quelques jours encore, elle semblait bien engagée. Et même si leurs discussions n’ont finalement pas abouti sur un accord, il était improbable que Kouyaté puisse s’entendre avec Condé, l’opposant de toujours, tant leurs dissensions politiques sont fortes. Selon des observateurs, Lansana Kouyaté aurait donc rejoint le RPG sans conviction, mais au nom de considérations ethniques et stratégiques.

Cette alliance a toutefois peu de chances d’aboutir, le camp adverse étant en position de force. D’une part, Cellou Dalein Diallo est arrivé largement en tête du premier tour, avec 43,69 % (contre 18,25 % des voix pour Alpha Condé). D’autre  part, il a conclu un accord qui le place en bonne position pour le second tour dont la date n’est pas encore définitivement arrêtée. Le 28 juillet, il a reçu le soutien de Sidya Touré (UFR), qui avait obtenu 13,06 % des voix au premier tour, et celui d’Ibrahima Abé Sylla, autre outsider de l’élection présidentielle (3,23 %).

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