Trois Kényans inculpés pour les attentats de Kampala grâce à un téléphone portable

Trois suspects, arrivés du Kenya peu avant le double attentat de Kampala, ont été arrêtés grâce à un téléphone portable.

Des victimes des attentats à l’hôpital Mulago, le 11 juillet 2010 à Kampala. © AFP

Des victimes des attentats à l’hôpital Mulago, le 11 juillet 2010 à Kampala. © AFP

Publié le 2 août 2010 Lecture : 2 minutes.

Hussein Hassan Agad, 27 ans, Mohamed Adan Abdow, 25 ans et Idris Magondu, 42 ans, trois Kényans, viennent d’être inculpés par la justice ougandaise d’acte terroriste, et de 76 meurtres. Ils sont soupçonnés d’être mêlés au double attentat de Kampala, perpétré le soir de la finale de la Coupe du monde de football, et qui a fait 76 morts dans la capitale ougandaise. Les explosions avaient été revendiquées par la milice Chabaab, un groupe armé somalien affilié à la nébuleuse Al-Qaïda.

Le coup de filet a eu lieu vendredi dernier, après deux semaines d’enquête. C’est un téléphone portable qui a mis la police sur la piste des suspects, a-t-on appris lundi 2 août. Retrouvé  dans une discothèque – potentielle troisième cible des terroristes – avec une ceinture d’explosifs restée intacte, le téléphone devait, selon la police, servir de détonateur. Mais, contrairement aux deux explosions, survenues dans un restaurant et dans un club sportif, il n’y a pas eu de déflagration cette fois. 

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Les trois hommes ont été confondus grâce au numéro de série du téléphone portable, qui a permis de les identifier, selon des informations publiées par la presse ougandaise et confirmées par Elly Womanya, le directeur adjoint du bureau ougandais d’Interpol.

Compétence de la Haute Cour

« Nous les avons arrêtés grâce à ce téléphone et aussi à d’autres investigations », a-t-il précisé, ajoutant que les trois Kényans étaient entrés en Ouganda peu de temps avant les attentats, vraisemblablement pour aider les auteurs directs.

Un délai de six mois sera nécessaire avant que les inculpés ne soient présentés devant la Haute Cour, seule compétente en matière de terrorisme. L’accusation n’est pas tenue, pendant ce délai, de révéler les charges exactes qui pèsent sur les suspects.
La police a indiqué qu’elle continuait l’enquête et qu’elle était toujours à la recherche d’autres suspects.

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Dans les jours qui ont suivi les attentats, les autorités ougandaises supplées d’enquêteurs étrangers avaient procédé à l’arrestation d’une vingtaine de personnes. Des Pakistanais qui ont été appréhendés lors de cette opération ont été finalement relâchés sans faire l’objet d’aucune inculpation. Les investigateurs ougandais avaient également conclu que deux kamikazes étaient présents sur les lieux, deux corps n’ayant pas été réclamés par les familles des victimes.

Le chef de la police avait montré, en conférence de presse, les reconstitutions faciales des deux kamikazes présumés, estimant que l’un était d’origine somalienne et l’autre de type noir africain.
 

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