Yahya Jammeh accuse Londres de financer l’opposition

Le chef de l’État gambien en est convainu : les Britanniques œuvrent en sous-main pour l’évincer du pouvoir en finançant l’opposition, en vue des prochaines élections.

À l’ouverture du second sommet Afrique – Amérique latine au Venezuela en 2009. © AFP

À l’ouverture du second sommet Afrique – Amérique latine au Venezuela en 2009. © AFP

Publié le 29 juillet 2010 Lecture : 1 minute.

Le président gambien a affirmé, mercredi 28 juillet, qu’il avait rassemblé les preuves nécessaires attestant que la Grande-Bretagne œuvrait en faveur de l’opposition, dans l’optique de la prochaine élection présidentielle prévue en 2011.

« J’ai rassemblé les preuves que le gouvernement britannique, par le biais de son ambassade à Banjul, donne de l’argent à l’opposition pour se préparer à la prochaine élection présidentielle, mais quoi qu’ils fassent (les Britanniques) ils ne réussiront jamais », a-t-il accusé.

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« Laissez-les faire, a-t-il lancé à ses partisans, réunis en nombre pour écouter son discours. Mais je jure que l’opposition ne gagnera jamais, elle n’aura même pas un poste ministériel. La Grande-Bretagne ne peut pas nous coloniser deux fois. Cela n’arrivera jamais. »

Président « paranoïaque » ?

Le chef de l’État gambien a été accusé à plusieurs reprises d’atteintes au droits de l’homme. Ses opposants, mais aussi certains de ses proches, le considèrent comme atteint de  paranoïa : beaucoup de contestataires ont déjà goûté de la prison, pour « trahison », conspiration », « trafic de drogue », des accusations prétextes pour évincer ses adversaires.

Le président gambien  s’en prend aussi régulièrement aux puissances étrangères. En  2009, il a expulsé deux responsables des Nations unies. En 2008 déjà, il avait emprisonné deux missionnaires britanniques accusés d’« incitation à la haine » à son endroit. Et en 2001, il avait ordonné l’expulsion du premier conseiller de l’ambassade de Grande-Bretagne à Banjul.

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Réélu trois fois depuis sa prise de pouvoir en 1994 – lors d’un coup d’État sans violences –, Yahya Jammeh, ancien commandant de la police militaire, se représentera pour un quatrième mandat en 2011.

(avec AFP)
 

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