Millicom – Sudatel : Karim Wade entendu par le Sénat
Le fils du président sénégalais a été entendu par le Sénat, dans le cadre de la commission d’information sur l’attribution des licences téléphoniques à Milicom et Sudatel.
![Karim Wade a été entendu sur l’attribution des licences téléphoniques à Milicom et Sudatel. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/07/28/028072010092342000000wade.jpg)
Karim Wade a été entendu sur l’attribution des licences téléphoniques à Milicom et Sudatel. © AFP
Énième rebondissement dans « l’affaire » des attributions de licences téléphoniques au Sénégal. Le Sénat – qui a mis en place une commission d’information sur l’attribution des deuxième et troisième licences de téléphonie mobile à Millicom et Sudatel, la société publique soudanaise – a procédé à l’audition de Karim Wade. Le fils du président, aujourd’hui ministre d’État, a été entendu en tant qu’ancien conseiller financier du chef de l’État sénégalais.
« Nous avons auditionné plus de dix personnes. Nous n’avons pas encore fini le travail. Notre rapport sera rendu public à la prochaine session en octobre », a déclaré mardi 28 juillet Daouda Faye, vice-président du Sénat et président de la commission d’information mise en place par l’assemblée.
De son côté, Karim Wade s’est montré coopératif : « C’est un devoir de venir répondre à l’une des plus hautes institutions de notre pays de façon à pouvoir éclairer la commission sur les différents processus d’attribution » des licences, a déclaré Karim Wade après son audition qui a eu lieu lundi, cité par l’Agence de presse sénégalaise (APS).
40 millions de dollars
L’affaire qui oppose l’Etat sénégalais à l’entreprise américaine Millicom n’en finit plus de rebondir. La renégociation du prix d’acquisition de la licence obtenue en 1998 s’est muée en scandale politique depuis que Karim Wade a été accusé d’avoir réclamé 200 millions de dollars au président du groupe en échange du maintien de cette licence. Des accusations démenties en avril dernier par Pape Abdoul Ba, président du conseil d’administration de Sentel, la filiale sénégalaise de Millicom.
Concernant Sudatel, dans un dossier publié fin avril, l’hebdomadaire sénégalais La Gazette affirmait que des « experts américains », des « lobbyistes arabes » et des « Sénégalais très haut placés dans les structures de l’État » s’étaient « partagés la rondelette somme de 40 millions de dollars dans le cadre de la vente de la licence » à la société publique soudanaise. Sudatel a acquis en septembre 2007 une licence globale de télécommunications (fixe, mobile, international et internet) après avoir versé 200 millions de dollars à l’État sénégalais.
(avec AFP)
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