Fortifier l’Amisom pour combattre le terrorisme

Deux semaines après le double attentat revendiqué par les Chabaab somaliens en Ouganda, l’Union africaine s’est saisie de ce dossier. Elle a promis de renforcer la force de paix en Somalie et de continuer à soutenir le gouvernement de transition.

Des Chabaab pendant un exercice militaire dans le nord de Mogadiscio, le 1er janvier 2010. © AFP

Des Chabaab pendant un exercice militaire dans le nord de Mogadiscio, le 1er janvier 2010. © AFP

ProfilAuteur_EliseColette

Publié le 26 juillet 2010 Lecture : 2 minutes.

Le terrorisme en Afrique continue d’occuper nombre des réunions qui se tiennent en marge de la 15e Assemblee de l’Union africaine (UA), qui s’est ouverte dimanche 25 juillet et doit se prolonger jusqu’à mardi 27 à Kampala en Ouganda.

La réunion à huis clos des pays de l’Autorité intergouvernementale de développement d’Afrique de l’Est (Igad), consacrée à la situation précaire en Somalie, s’est ainsi tenue, le 26 juillet au matin à Kampala, en présence des bailleurs de fond. Le sous-secrétaire d’État américain aux Affaires africaines, Johnnie Carson, le commissaire européen au Développement, Andris Piebalgs ou encore le directeur Afrique du Quai d’Orsay, Stéphane Gompertz, étaient présents lors des débats.

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"Une Amisom plus robuste"

La communauté internationale a réitéré son engagement à combattre la progression des Chaabab et enrayer le terrorisme dans la région, après le double attentat perpétré à Kampala par le groupe armé afilié à Al-Qaïda.

« Nous ressortons de cette réunion avec une Amisom plus robuste, avec plus d’effectifs et plus de moyens », s’est satisfait Ramtane Lamamra, commissaire à la Paix et la Sécurité. « Les gouvernements américains et norvégiens se sont même engagés à aider directement, par de l’aide budgétaire, le gouvernement somalien, sur ce qui a trait à la reconstruction de l’État et aux services pour la population. C’est une decision politique importante, car nous avons perdu beaucoup de temps en étant obligés, jusqu’à maintenant, de passer par des intermédiaires. »

« Nous allons continuer à financer le gouvernement féderal de transition (TFG) et la force africaine », a confirmé l’Américain Johnnie Carson.

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Rappel à l’ordre

Le déploiement de 2 000 soldats supplémentaires  – promis par les pays de l’Igad – au sein de la Mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom), qui en compte pour le moment 6 100, devrait se faire « d’ici à quelques petites semaines », selon le commissaire africain. L’Ouganda devrait rapidement renforcer sa présence, et Djibouti pourrait également envoyer des troupes. La Guinée, par ailleurs, a promis d’envoyer un bataillon à l’Amisom.

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Jean Ping, le président de la Commission de l’Union africaine, a declaré le 25 juillet que cette dernière pourrait prochainement compter 10 000 hommes.
 
Pendant la réunion de l’Igad, les chefs d’État de la région, à commencer par l’Éthiopien Mélès Zenawi et le Tanzanien Jakaya Kikwete, ont tout de même rappelé à l’ordre le président du TFG, Cheikh Sharif Ahmed, en l’enjoignant à mieux gérer l’aide extérieure et à mettre fin à la corruption qui gangrène le pouvoir transitionnel en place.

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