En finir avec les Chabaab somaliens
Les dirigeants africains, réunis au sommet de l’UA à Kampala, ont abordé le problème des Chabaab, auteurs d’un attentat meurtrier dans la ville ougandaise le 11 juillet dernier.
Yoweri Museveni en tête, les représentants et les dirigeants africains, ont tapé du poing sur la table et ont appelé à la mobilisation de tous, pour repousser hors du continent les islamistes Chabaab. « Ces terroristes peuvent et doivent être vaincus », a lancé le président ougandais dimanche 25 juillet, lors de l’ouverture d’un sommet de l’Union Africaine (UA), à Kampala.
Toujours aussi virulent , deux semaines après le double attentat revendiqué par ce groupe armé affilié à Al-Qaïda, Yoweri Museveni a appelé ses homologues à « agir de concert pour les chasser d’Afrique ». « Qu’ils repartent en Asie et au Moyen-Orient, d’où certains viennent d’après ce que je comprends », a-t-il ajouté.
Le 11 juillet, deux explosions, en pleine retransmission de la Coupe du monde de football avait fait 76 morts et de nombreux blessés dans la capitale ougandaise. Depuis, le chef de cet État touché pour la première fois par une attaque des Chabaab, entend bien ne pas céder à la menace terroriste. En effet, les islamistes somaliens ont affirmé vouloir, par ces attentats, obtenir le retrait de Somalie des soldats ougandais, qui composent l’essentiel d’une force de maintien de la paix de l’Union africaine (Amisom). Au contraire, Museveni a fait savoir qu’il renforcerait ses troupes.
Aller au combat
La trentaine de chefs d’État africains réunis jusque mardi à Kampala -sur 53 pays membres – ont marqué leur solidarité avec l’Ouganda en observant un moment de silence en hommage aux victimes de l’attentat.
Le sommet devrait entériner l’envoi d’un renfort de 2 000 soldats pour l’Amisom, actuellement composée d’un peu plus de 6 000 hommes (3 500 Ougandais et 2 500 Burundais). Cette force armée constitue le dernier rempart contre les attaques répétées des Chabaab, qui contrôlent déjà la majeure partie du pays (le centre et le sud), tandis que le gouvernement du président Cheikh Sharif Cheikh Ahmed se fragilise de plus en plus. Lors du sommet, les dirigeants devraient statuer sur un renforcement du mandat de l’Amisom, l’autorisant à aller directement au combat face aux Chabaab.
Barack Obama en soutien
La Guinée est prête à envoyer « immédiatement » un bataillon (soit près de 800 hommes), selon le président de la Commission Jean Ping; et l’UA a également sollicité des renforts de la part de l’Afrique du Sud, de l’Angola et du Mozambique. « Nous allons très rapidement monter à plus de 8 000 (…) et je crois que la tendance ira à monter peut-être au delà de 10 000 » soldats, a assuré Jean Ping.
Le président américain Barack Obama s’est de son côté « engagé à maintenir le soutien (américain) à l’UA et à la mission de l’UA en Somalie » et a salué la contribution « héroïque » de l’Ouganda et du Burundi à cette force, dans un message lu dimanche à Kampala par le ministre américain de la Justice Eric Holder.
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