C’est une élection sans enjeu réel qui se tient ce vendredi au Burundi.

Réélu lors d’une élection boycottée par l’opposition fin juin, le président Pierre Nkurunziza devrait obtenir une majorité confortable pour les cinq ans à venir.

Les principaux partis d’opposition ont décidé de poursuivre la stratégie de boycott qu’ils avaient mis en place après les municipales du mois de mai. Ils dénonçaient de « graves irrégularités ». Seule l’Union pour le progrès national (Uprona) a choisi de réintégrer le jeu électoral.

Faible participation

Dans l’assemblée sortante, le parti présidentiel (Conseil national pour la défense de la démocratie – Forces pour la défense de la démocratie, CNDD-FDD), avait déjà la majorité absolue à lui seul (64 sièges sur 118). Suivaient le Frodebu (30 sièges) l’Uprona (15), le CNDD (4) et le MRC (2).

« Tout se passe bien », a affirmé le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Prosper Ntahorwamiye, quelques heures après l’ouverture des bureaux de vote vendredi matin.

L’affluence était toutefois « timide » d’après un journaliste de l’AFP présent sur place. À la mi-journée, le taux de participation ne dépassait pas 13 % dans la capitale, Bujumbura, et plafonnait à 35 % dans la province de Rutana selon une évaluation de la mission d’observation de l’Union européenne.