Affaire Tagro : le ministre de l’Intérieur blanchi

Le ministre de l’Intérieur, Désiré Tagro, a été innocenté par l’enquête ouverte en juin dernier, après les accusations du président de l’Assemblée nationale Mamadou Koulibaly.

Le président Laurent Gbagbo, entouré de Guillaume Soro (à g.) et de Désiré Tagro (à d.). © Luc Gnago/Reuters

Le président Laurent Gbagbo, entouré de Guillaume Soro (à g.) et de Désiré Tagro (à d.). © Luc Gnago/Reuters

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 20 juillet 2010 Lecture : 1 minute.

Rien. D’après le parquet, pas une seule accusation à l’encontre du ministre de l’Intérieur Désiré Tagro ne tient debout.

Un mois après l’ouverture de l’enquête qui avait mis en ébullition la classe politique ivoirienne le parquet a prononcé un non-lieu. La procédure a été ouverte à la demande du président Laurent Gbagbo, à l’encontre d’un de ses proches, après les accusations du président de l’Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly, lui aussi membre du camp présidentiel.

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Aucune commission reçue de la Sagem Sécurité

Désiré Tagro était accusé de trafic d’influence et de favoritisme au profit des personnes de sa région au concours de l’École nationale de police. L’enquête a conclu que le ministre n’avait pas « marchandé » de places.

Le parquet le blanchit également des accusations de détournement des fonds destinés à l’organisation du Hajj (le pèlerinage à la Mecque) et aux victimes des déchets toxiques du Probo Koala déversés en 2006.

Enfin, sur le point le plus épineux de l’affaire (car le nom du Premier ministre et leader de l’ex-rébellion des Forces Nouvelles, Guillaume Soro, était cité) le parquet innocente également l’accusé. « Il ne peut être reproché au ministre de l’Intérieur d’avoir perçu seul ou avec autrui, notamment le Premier ministre, la somme de dix milliards de francs CFA [15 millions d’euros environ] qui lui aurait été versée à titre de commission par la Sagem Sécurité », a affirmé le substitut du procureur Mamadou Diakité.

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Les conclusions de cette enquête impliquant plusieurs acteurs majeurs du processus électoral (l’opérateur français Sagem Sécurité est au centre de l’établissement des listes électorales) devraient donc lui permettre de reprendre son cours. Sans nouveau contretemps, les élections auront lieu au mois d’octobre.

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