Ousmane Conté en liberté provisoire
Le fils aîné de l’ancien président guinéen Lansana Conté peut attendre libre son procès. Accusé d’être impliqué dans un vaste trafic de drogue, il vient de purger une peine préventive de 16 mois de prison.
Ousmane Conté vient d’être remis en liberté. Le fils du président défunt Lansana Conté (1984-2008), incarcéré pendant plus de 16 mois pour sa participation présumée au trafic de drogue qui mine le pays, a pu bénéficier d’une libération provisoire de même que son garde du corps, Mamadou Kolon Diallo.
« La Cour suprême a cassé l’arrêt qui le renvoyait devant la cour d’assises », ce qui explique cette remise en liberté provisoire en attendant le procès, selon une source judiciaire.
En famille
Ousmane Conté, officier guinéen, avait été arrêté au mois de février 2009, lors d’une purge au sommet de l’État. Le capitaine Moussa Dadis Camara -arrivé au pouvoir à la faveur d’un coup d’État au lendemain de la mort de Lansana Conté en décembre 2008 – avait fait arrêter plusieurs personnes, liées au défunt président et soupçonnées d’organiser et de prendre part à un vaste trafic de drogue dans la sous-région. Exhibé à la télévision, Ousmane Conté avait reconnu avoir « été impliqué dans le trafic de drogue » et avait demandé pardon au peuple pour les « dommages causés ». Il avait toutefois nié être le parrain du narcotrafic faisant de la Guinée un point de passage de la drogue destinée aux continents américain et européen.
Son frère, Moussa Conté, également arrêté pour son implication présumée dans le trafic de drogue, avait lui été remis en liberté en février dernier. Il est poursuivi pour « importation de produits chimiques hautement toxiques, notamment du méthanol servant à la fabrication de la drogue ». En revanche, le frère cadet de l’ex-première dame Henriette Conté, Saturnin Bangoura, est resté en détention. Il avait « avoué » à la télévision être impliqué avec des « amis colombiens » dans le commerce délictueux.
« Baron » de la drogue
En juin, Ousmane Conté avait été inscrit par les États-Unis sur une liste noire recensant à l’échelle internationale les « barons de la drogue ». Les autorités américaines avaient déclaré que dans ces conditions, « toutes ses propriétés et tous ses intérêts sous juridiction américaine » seraient saisis. Ce à quoi l’avocat d’Ousmane Conté, Me Tafsir Barry, avait répondu en indiquant que son client ne possédait aucun bien aux États-Unis.
« Le fils Conté est certes poursuivi pour trafic présumé de drogue mais j’affirme haut et fort qu’il n’est nullement connu dans le trafic international de cocaïne ni de la drogue », avait-il affirmé. (avec AFP)
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