Un sommet à prix d’or

À l’image d’autres évènements internationaux organisés en France ces dernières années, le bilan financier du sommet Afrique – France qui s’est déroulé à Nice du 31 mai au 1er juin s’est révélé assez lourd mais les organisateurs estiment ces dépenses justifiées.

Le président français Nicolas Sarkozy au sommet Afrique-France le 1er juin 2010 à Nice. © AFP

Le président français Nicolas Sarkozy au sommet Afrique-France le 1er juin 2010 à Nice. © AFP

Publié le 13 juillet 2010 Lecture : 1 minute.

Dix millions d’euros ! C’est le coût du sommet Afrique-France, auquel ont participé, du 31 mai au 1er juin à Nice, trente-huit dirigeants africains.

« Ce n’est qu’un ordre de grandeur », a expliqué Bernard Valero, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. Il explique d’ailleurs qu’il faut prendre en compte « plusieurs paramètres comme l’organisation la veille d’une session ministérielle et l’invitation faite à plus de 200 entreprises, françaises et africaines, à participer à des ateliers dans le cadre de ce sommet ».

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Pour atténuer le montant important de la somme – en plein milieu d’une période particulièrement délicate pour l’Élysée en ce qui concerne la gestion des dépenses publiques -, Bernard Valero n’a pas manqué de rappeler que « le dernier sommet, qui s’était tenu en février 2007 à Cannes, avait coûté huit millions d’euros, avec moins de participants ».

Habitudes dépensières

Ce n’est pas la première fois que les dépenses engagées par la France lors de grands évènements sont épinglés. En octobre dernier, le coût de la présidence française de l’Union européenne (175 millions d’euros) était pointé du doigt par la Cour des comptes. Le sommet de la création de l’Union pour la Méditerranée organisé à Paris avait, lui, coûté la bagatelle de 16 millions d’euros.

L’année prochaine devrait pourtant être encore dépensière pour un Sarkozy qui compte bien sur la présidence française du G8 et du G20 pour redorer son propre blason très terni, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Cette année, le Canada a dépensé pas moins d’un milliard de dollars pour réunir les dirigeants des pays les plus puissants de la planète (au sein du G8 et du G20). Dans un contexte de crise économique généralisée et de surveillance pointilleuse des dépenses, l’Élysée devra probablement faire preuve de prudence et de parcimonie dans l’accueil des leaders étrangers. (Avec AFP)

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