Interdit aux plus de 17 ans

Du 13 au 18 juillet, le Maroc accueille la première édition des Jeux africains de la jeunesse. Objectif : révéler les talents du continent et réveiller l’esprit sportif.

1000 sportifs âgés de 13 à 17 ans sont attendus. © Ministère de la Jeunesse et des Sports du Maroc

1000 sportifs âgés de 13 à 17 ans sont attendus. © Ministère de la Jeunesse et des Sports du Maroc

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Publié le 11 juillet 2010 Lecture : 3 minutes.

Alors que la Coupe du monde de football s’achève en Afrique du Sud, qui a rappelé au monde entier le dynamisme du continent et de ses sportifs, c’est au tour des jeunes athlètes africains de faire leurs preuves à l’occasion des Iers Jeux africains de  la jeunesse, qui se tiendront au Maroc, du 13 au 18 juillet. Plus de 1 000 sportifs âgés de 13 à 17 ans sont attendus pour cette première rencontre, à laquelle 33 comités olympiques africains sur 53 ont déjà confirmé leur participation.

Les athlètes vont concourir dans 17 disciplines olympiques : athlétisme, aviron, canoë kayak, cyclisme, boxe, lutte, judo, taekwondo, natation, tennis, tennis de table, football, basket à trois, gymnastique artistique, escrime, tir et haltérophilie. Les compétitions se dérouleront à Rabat, Salé, Casablanca et Mohammedia, où le royaume dispose d’infrastructures de classe internationale : le complexe sportif Mohammed V de Casablanca, le complexe sportif Moulay Abdallah, les salles Ibn Yassine et Témara, ainsi que la piscine Mly Rachid à Rabat.

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À un mois des J. O. de Singapour

Pour les jeunes athlètes, c’est une occasion de se confronter à leurs concurrents africains et de se préparer en perspective des Jeux olympiques de la jeunesse, qui se dérouleront à Singapour, du 14 au 26 août prochain. « Ces jeux vont permettre à nos jeunes sportifs africains de connaître la joie de participer à un grand événement sportif sur leur continent, comme les équipes africaines au cours de la Coupe du monde », ont rappelé le ministre des Sports et les dirigeants de l’Association des comités nationaux olympiques d’Afrique (Acnoa), lors de la présentation des Jeux au Caire, en mars dernier.
À l’heure du sport mondialisé et de l’argent roi, Moncef Belkhayat, le ministre marocain de la Jeunesse et des Sports, ne cache pas son ambition de remettre au goût du jour le sens de l’effort, l’esprit de compétition, mais aussi les notions de solidarité et de civisme, qui sont au cœur de l’idéal olympique. « Ces athlètes doivent être des exemples pour toutes la jeunesse du continent. Il est normal qu’ils aient envie de devenir des petites stars et de vivre de leur passion pendant leur courte carrière, reconnaît le ministre, mais pour faire rêver les supporters, il faut aussi qu’ils soient accessibles et généreux. »

C’est l’Acnoa, dont le siège est à Abuja, au Nigeria, qui a fait le choix du Maroc comme pays hôte. Dirigé par le général ivoirien Lassana Palenfo, l’association a pour but d’organiser et de promouvoir la participation des africains aux Jeux olympiques et milite également, depuis des années, pour une plus grande convergence des stratégies sportives entre les différents pays du continent.

La culture n’est pas en reste

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Mais les Jeux de la jeunesse africaine ne sont pas seulement un évènement sportif. Pour les organisateurs, ils sont aussi une occasion unique de faire se rencontrer des jeunes de tout le continent et de promouvoir la culture de ses différents pays.

À ce titre, le Maroc semble le lieu idéal. De plus en plus tourné vers le sud du continent, le royaume s’impose comme un trait d’union entre le Maghreb et l’Afrique subsaharienne. « Il suffit de voir le nombre de pièces de théâtre, de concert ou d’exposition consacrés à des artistes africains dans le royaume, pour mesurer l’intérêt grandissant que portent les Marocains, et en particulier les jeunes, à la culture africaine », ajoutent les organisateurs. Et si l’on n’attend pas un important déplacement de supporters africains au moment des Jeux, les nombreux subsahariens vivant dans le royaume, notamment les étudiants, sont appelés à venir peupler les gradins.

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Tout au long de la compétition, des manifestations éducatives et culturelles, ouvertes au public, seront également organisées dans les villes d’accueil. Des ateliers de danse, de théâtre, d’arts plastiques et de chants, animés par les athlètes eux-mêmes, seront l’occasion de faire connaître les traditions du continent et d’insuffler une ambiance festive à la compétition. Les sportifs s’improviseront même artistes en herbe au cours d’un atelier où ils seront invités à produire des œuvres d’arts sur le thème de l’environnement. Un esprit bon enfant qui tranche avec les récentes images de la Coupe du monde de football et en particulier des pérégrinations de l’équipe de France. Alors que les éditorialistes du monde entier dénoncent avec vigueur le recul de certaines valeurs dans le monde du sport, les organisateurs des Jeux de la jeunesse africaine veulent faire de ces rencontres un évènement exemplaire.
 

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