Ahmadinejad travaille son réseau africain

Le Developing Eight (D8), groupement économique et commercial de huit états islamiques (Bangladesh, Égypte, Indonésie, Iran, Malaisie, Nigeria, Pakistan, Turquie), tient depuis quelques jours son sommet à Abuja. Ce jeudi, les discussions entre chefs d’État ne manqueront pas de glisser sur les « problèmes » turc et iranien…  

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, le 9 avril 2010 à Téhéran. © AFP

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, le 9 avril 2010 à Téhéran. © AFP

Publié le 8 juillet 2010 Lecture : 1 minute.

Créé en 1997, en opposition au G8, le D8 regroupe huit États islamiques dans le but de favoriser les échanges économiques et commerciaux entre eux. Depuis dimanche 4 juillet, l’organisation tient son septième sommet dans la capitale nigériane, Abuja. Après quatre jours de rencontres à tous les niveaux, des discussions entre les chefs d’État nigérian, égyptien, turc, iranien, bangladeshi, indonésien, malaisien et pakistanais viennent, ce jeudi, clore le rassemblement.

Pour Mahmoud Ahmadinedjad, le président iranien, c’est une nouvelle occasion de travailler son réseau sur le continent africain.  Isolé par les sanctions onusiennes, américaines et, bientôt, européennes, l’Iran a, en effet, de plus en plus de mal à poursuivre – à des fins civiles – son programme d’enrichissement d’uranium.

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« Avec l’attitude hostile des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, il est dans l’intérêt de l’Iran de rechercher des liens plus étroits avec les membres non permanents », explique à l’AFP Shehu Sani, un observateur nigérian. Car ce sommet tombe on ne peut mieux : le Nigeria, pays hôte, vient de prendre la présidence tournante du Conseil de sécurité des Nations unies.

Relations Turquie-Israël sur le tapis

De son côté, le président turc, Abdullah Gül, ne manquera pas d’aborder ses relations tendues avec Israël. Depuis l’attaque de la flottille pour Gaza, dans laquelle neuf Turcs ont perdu la vie, les relations entre les deux « alliés » se dégradent de jour en jour. Intraitable devant le refus de l’État hébreu de s’excuser, Ankara vient de refuser le survol de son espace aérien à deux avions militaires israéliens.

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