Goodluck Jonathan : plus de transparence avec Facebook

Sa page Facebook n’a que dix jours, mais Goodluck Jonathan en fait déjà bon usage. Le président nigérian livre son mea culpa sur l’épisode des Super Eagles. Et, grâce à ses fans, dit « garder les pieds sur terre ».

Goodluck Jonathan, le 12 avril 2010 à Washington. © AFP

Goodluck Jonathan, le 12 avril 2010 à Washington. © AFP

Publié le 7 juillet 2010 Lecture : 2 minutes.

Grâce – ou plutôt à cause – de ce formidable outil de communication, les Nigérians du monde entier connaissent désormais les vraies raisons qui ont poussé Goodluck Jonathan à changer d’avis sur l’avenir des Super Eagles. Après leur élimination dès le premier tour des phases finales de la Coupe du monde de football, le président nigérian  avait décidé de suspendre l’équipe nigériane de toutes les compétitions internationales pendant deux ans – avant de se rétracter.

Sur sa page Facebook, créée le 28 juin, pas un mot sur le tollé national, ou l’ultimatum de la Fifa, très chatouilleuse lorsque le politique se mêle du football, et qui menaçait de couper les cordons de la bourse. Mais, dans un long message à ses fans qu’il interpelle parfois par leur nom, il livre un « Je vous ai compris ». Le président ajoute : « J’ai reçu de la FNF [la fédération nigériane de football, NDLR] l’assurance que tous les changements nécessaires seraient apportés pour améliorer notre football », sans donner plus de détails sur les mesures en questions. Puis conclut par une invitation à « travailler tous ensemble » pour une équipe plus forte.

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Des milliers de pouces levés

Même s’ils ne sont pas dupes du fait que les menaces de la Fifa ont pesé lourd dans la balance, les fans Facebook profitent de la plate forme qui leur est offerte pour remercier le président et encourager les Super Eagles. Grâce à la petite icône du « pouce levé » qui permet de dire « J’aime », plus de deux milliers d’internautes ont exprimé leur approbation lorsque Goodluck Jonathan a explique sa décision relative à l’équipe nationale, mardi matin. L’honneur du président est sauf et les fans apprécient.

Le pari des réseaux sociaux est audacieux sur un continent où les nouvelles technologies peinent à s’implanter. Sans compter qu’en dehors des périodes électorales, les hommes politiques se désintéressent souvent de ce qu’ils considèrent uniquement comme des outils de campagne. Nombre de groupes Facebook manquent d’interaction – ils ne servent qu’à poster des discours -, quand ils ne sont pas délaissés dès la proclamation des résultats.

Pour l’instant, Goodluck Jonathan tente d’animer sa page, en postant un message presque chaque jour. L’opération fonctionne : il compte déjà 85 000 fans, qui n’hésitent pas à s’adresser au chef de l’État pour lui faire part de leurs besoins. Son mur virtuel comporte déjà une centaine de demandes d’emploi.
 

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