L’aide européenne sera réexaminée
L’Union européenne a annoncé, mardi 6 juillet, son intention de revoir l’aide au développement accordée à la Guinée-Bissau. Cette décision fait suite à l’investiture récente du général putschiste Antonio Indjai à la tête des armées du pays.
![José Zamora Induta, renversé par le nouveau chef de l’armée, Antonio Indjai. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/07/06/006072010170705000000indjai.jpg)
José Zamora Induta, renversé par le nouveau chef de l’armée, Antonio Indjai. © AFP
Dès la nomination d’Antonio Indjai, fin juin, les États-Unis ont annoncé la rupture de leur coopération militaire. C’est au tour de l’Union européenne (UE) de revoir son implication dans le pays.
Sur l’aide prévue à la Guinée-Bissau pour la période 2008-2013 (102,8 millions d’euros), l’institution européenne pourrait ainsi suspendre les fonds destinés au gouvernement. Mais elle ne remet pas en cause l’aide destinée à la population.
Instabilité chronique
Le général Indjai était le chef de file de la mutinerie du 1er avril, au cours de laquelle il avait fait arrêter et emprisonner son supérieur hiérarchique, l’ex-chef des armées, le général José Zamora Induta. Au cours de cette même journée, le chef du gouvernement, Carlos Gomes Junior, avait lui été enlevé, séquestré quelques heures et menacé de mort.
La Guinée-Bissau, petit pays d’Afrique de l’Ouest, est en instabilité chronique depuis son indépendance, en 1974. L’ordre constitutionnel déjà flageolant a été rompu lorsque le chef d’état-major de l’époque, Batista Tagme Na Wai, ainsi que le président, Joao Bernardo Vieira, ont été assassinés, respectivement les 1er et 2 mars 2009.
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