Des partisans de Sidya Touré bravent l’interdiction de manifester

Plus de trois mille partisans du candidat Sidya Touré, arrivé troisième à la présidentielle du 27 juin, sont descendus dans les rues pour protester contre les résultats, avant d’être dispersés.

Une affiche de campagne du candidat Sidya Touré à Conakry. © Youri Lenquette pour J.A.

Une affiche de campagne du candidat Sidya Touré à Conakry. © Youri Lenquette pour J.A.

Publié le 6 juillet 2010 Lecture : 1 minute.

Le Premier ministre, Jean-Marie Doré, avait prévenu : « Je n’accepterai pas que l’ordre public soit troublé par des gens qui contestent des choses pour lesquelles ils n’ont pas de preuve, alors que la Cour suprême n’a pas encore rendu son verdict. »

Mais cet avertissement n’a pas empêché un cortège de 3 000 sympathisants du candidat de l’Union des forces républicaines (UFR), Sidya Touré, de descendre dans les rues de Conakry.

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« On veut Sidya et Cellou »

Leur champion, arrivé troisième du premier tour avec 15,6 % des voix, ne devrait pas se qualifier pour le second, prévu le 18 juillet.

La foule vêtue de rouge et composée de femmes, en majorité, a protesté devant la Commission électorale et la Cour suprême, scandant « Sidya a été ‘triché’ au profit d’autres » ou encore « on veut Sidya et Cellou [Dalein Diallo] au deuxième tour ».

Alors qu’ils se dirigeaient vers le centre de la capitale, ils ont été bloqués et dispersés par les forces de l’ordre.

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Sidya Touré a décidé de saisir la Cour suprême et réclame l’annulation de 280 000 voix attribuées au Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) de l’opposant Alpha Condé (arrivé en deuxième position avec 20,67 %). Dans une interview à Jeune Afrique, il a accusé la formation de son principal concurrent d’avoir « bourré les urnes » dans ses fiefs. Le candidat de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo, lui aussi mis en cause par Sidya Touré, est arrivé en tête avec près de 40 % des suffrages.

Touré accuse en outre la Commission électorale nationale indépendante (Céni) ainsi que le président de la Transition (Sékouba Konaté) d’avoir « pris la décision » de faire passer Alpha Condé devant lui. Il a toutefois assuré vouloir suivre « la procédure légale » et rester « pacifique ».

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Outre ces manifestations, la situation était globalement calme dans la capitale guinéenne, lundi.

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