Exclusion des Super Eagles : Abuja plie devant la Fifa
Une heure avant l’expiration de l’ultimatum de la Fifa, le Nigeria est revenu sur sa décision controversée de retirer son équipe de football des compétitions internationales.
Les « Super Eagles », le 22 juin, avant d’affronter la Corée du Sud. © AFP
En interdisant à son équipe nationale de participer à des compétitions internationales pendant deux ans, Goodluck Jonathan s’était voulu offensif. Il a été contraint de battre en retraite.
Mesure radicale
Une heure avant l’expiration de l’ultimatum de la Fédération internationale de football (Fifa), qui menaçait d’exclure la fédération nigériane de football (NFF), une source présidentielle a annoncé à l’AFP que le pays revenait sur sa décision.
Le 30 juin, alors que la déception de l’élimination de la Coupe du monde était encore vive, c’est le porte-parole de la présidence, Ima Niboro, qui avait annoncé cette mesure radicale, pour « remettre les choses en ordre ». Les Super Eagles avaient été écartés par la Corée du Sud dès la fin de phase de groupe, qu’ils n’avaient pas pu surmonter.
La Fifa avait vigoureusement rappelé que ses statuts interdisaient toute intervention politique dans les affaires des fédérations nationales. Elle avait donné jusqu’à ce lundi à 18 h (16 h GMT) au gouvernement pour revenir sur sa décision.
Dans le cas contraire, la NFF aurait été suspendue sine die, ce qui aurait eu pour effet de geler des aides financières ainsi que d’exclure tous les clubs nigérians des compétitions internationales.
Plus tôt dans la journée, le gouvernement nigérian ne semblait toujours pas décidé à faire marche arrière. « Tout ce que le Nigeria a fait l’a été dans l’intérêt supérieur du football, avait assuré le porte-parole du ministère des Sports, Tony Ohaeri. C’est à la Fifa de décider si ce que nous avons fait va à l’encontre de ses règlements. »
La raison semble finalement l’avoir emporté dans les dernières heures…
