Le Ghana passe aux choses sérieuses

Les quarts de finale, en particulier le duel Uruguay-Ghana, promettent de tenir les spectateurs et les supporteurs en haleine. Car pour chaque équipe, une victoire serait hautement symbolique.

Les attaquants uruguayen Diego Forlan et ghanéen Asamoah Gyan, le 26 juin 2010. © Montage AFP

Les attaquants uruguayen Diego Forlan et ghanéen Asamoah Gyan, le 26 juin 2010. © Montage AFP

Publié le 2 juillet 2010 Lecture : 2 minutes.

La première journée des quarts de finale du Mondial 2010, vendredi 2 juillet, réservera forcément des surprises. D’abord, le Brésil affrontera les Pays-Bas à Port-Elizabeth. Néerlandais et Brésiliens, qui ont clamé leur ambition de décrocher le titre de champion du monde au début du Mondial, présentent des points communs : portés sur le jeu, ils ne négligent pas pour autant la défense, base de tous les succès. Mais le quart de finale qui cristallisera toutes les tensions, ce vendredi soir, est celui qui opposera l’Uruguay au Ghana.

Symbole

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En effet, la victoire sera, pour l’équipe victorieuse, hautement symbolique. Pour les Uruguayens, parce qu’ils ont déjà remporté deux fois la Coupe du monde à ses débuts (1930 et 1950), mais n’ont pas franchi le cap des quarts depuis 1970. Pour le Ghana, surtout, qui deviendrait la première équipe africaine de l’histoire du Mondial présente dans le carré final.

La balance penche légèrement en faveur de l’Uruguay, emmenée par le redoutable duo offensif formé par Diego Forlan et Luis Suarez, tous deux auteurs de trois buts depuis le début du tournoi. Dans ce petit pays de 3 millions d’habitants, on se prend à rêver d’une troisième victoire en Coupe du monde.

Des « Brésiliens d’Afrique » aux BaGhana

De son côté, le Ghana sera privé de son meilleur créateur, le milieu offensif Andre Ayew, suspendu, et peut-être de Kevin Prince Boateng, buteur contre les États-Unis en huitième de finale, blessé.

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Mais le Ghana, véritable force montante de l’édition 2010, est porté par tous les espoirs du continent africain qui accueille sa première Coupe du monde. Ce vendredi, tous les Africains seront un peu Ghanéens, soudés derrière les Black Stars, surnommés « les Brésiliens d’Afrique » dans les années 1960-70 quand ils remportèrent quatre Coupes d’Afrique des nations – autant que le Cameroun, de 1963 à 1982. Depuis qu’ils sont les seuls ambassadeurs du continent encore en course, la presse sud-africaine les surnomme les BaGhana, en référence aux Bafana-Bafana, l’équipe nationale éliminée au premier tour.

Un Mondial déjà réussi

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Le Ghana tire les dividendes d’un travail intelligent et cohérent, mené depuis plusieurs années. Ainsi, la Fédération (GFA) défend coûte que coûte le sélectionneur qu’elle choisit (le Serbe Milovan Rajevac depuis deux ans), respectant les contrats plutôt que de le licencier au premier revers venu.

Demi-finaliste de la CAN 2008, finaliste en 2010, championne du monde des moins de 20 ans l’an dernier, le Ghana progresse.

Battus en huitièmes de finale il y a quatre ans en Allemagne pour leur premier Mondial, les Black Stars ont, donc, déjà réussi leur Coupe du monde, rejoignant le Cameroun (1990) et le Sénégal (2002), seules équipes africaines ayant atteint ce niveau. Mais pour faire encore mieux, il faudra se passer d’Andre Ayew – digne héritier de la dynastie Ayew, qui avait pris le pouvoir avec son père, Abedi Pelé – vainqueur de la Ligue des Champions avec Marseille, en 1993, et de la CAN avec le Ghana, en 1982.  (avec AFP)

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