Pour un Coran unique

Le ministère marocain des Affaires religieuses a annoncé, mercredi 30 juin, deux mesures importantes. La première concerne la création d’une Fondation Mohammed-VI pour l’édition et la diffusion du Coran. La seconde, la création d’un code de contrôle des finances des biens religieux.

Ahmed Taoufik, ministre des Affaires islamiques et des Habous. © D.R.

Ahmed Taoufik, ministre des Affaires islamiques et des Habous. © D.R.

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 1 juillet 2010 Lecture : 1 minute.

« Le » Livre saint est en réalité souvent pluriel. Éditions diverses, avec parfois des notes et commentaires très variables – surtout au sujet des nombreux hadiths du prophète. Pour lutter contre ce phénomène, qui peut favoriser l’interprétation parfois islamiste du Coran, mais aussi pour rendre la diffusion de ce dernier plus démocratique, le ministre des Affaires islamiques et des Habous (biens religieux), Ahmed Taoufik, a annoncé le 30 juin que le royaume chérifien avait « mis en place une Fondation Mohammed-VI pour l’édition du saint Coran », ce qui permettra d’« accorder et  agrémenter tous les exemplaires » de celui-ci.

Le Maroc a ainsi décidé d’éditer un « million d’exemplaires » de ce « Coran uniformisé ». Selon Taoufik, « la moitié des exemplaires ira aux mosquées, un tiers aux pays d’Afrique de l’Ouest et le reste » aux lieux de culte fréquentés par « les résidents marocains à l’étranger ». La nouvelle fondation « sera chargée de l’édition et de la distribution du Livre saint dans les 50 000 mosquées du royaume pour uniformiser les exemplaires du Coran avec une copie comme seule référence et une calligraphie standardisée », a précisé le ministre.

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Nouveau code de contrôle

Deuxième mesure annoncée par le ministre, Rabat souhaite créer un code sur le « contrôle et la gestion des biens religieux et publics » confiés au ministère. Dans ce but, il a été décidé de mettre sur pied un Conseil supérieur pour le « contrôle des finances des biens religieux » gérés par le ministère des Affaires islamiques.

Quelque 80 000 hectares et 48 000 maisons et magasins constituent l’essentiel du patrimoine des Habous. La valeur approximative de tous ces biens est estimée à un milliard de dirhams (90 millions d’euros). Une évaluation qui, selon le ministère, « reste approximative ».

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