Présidentielle : « Une date dans quelques semaines »

Une nouvelle réunion entre le pouvoir et les opposants ivoiriens a abouti à un consensus sur l’urgence d’établir le plus rapidement possible une date – la dernière ? – pour la tenue de la présidentielle.

Le Premier ministre Guillaume Soro, le 22 février 2010 à Abidjan. © AFP/Archives – Issouf Sanogo

Le Premier ministre Guillaume Soro, le 22 février 2010 à Abidjan. © AFP/Archives – Issouf Sanogo

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 1 juillet 2010 Lecture : 1 minute.

Le dirigeants ivoiriens se sont réunis pour se dire… qu’ils se réuniraient à nouveau dans quelques semaines. Et qu’à cette occasion, ils établiraient la nouvelle date de l’élection présidentielle, sans cesse reportée depuis 2005, que le président Laurent Gbagbo a néanmoins promis avant le mois d’octobre. Date qui verrait ce dernier fêter ses dix années au pouvoir mais au-delà de laquelle, si l’élection n’avait pas lieu, s’ouvrirait une ère d’inconnu et, probablement, d’instabilité assez forte.

Si l’on n’était en Côte d’Ivoire, l’on pourrait conclure que la rencontre de deux heures qui s’est tenue à la présidence entre le chef de l’État, le Premier ministre Guillaume Soro, les opposants Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara, et le président de la CEI Youssouf Bakayoko, a été pour le moins infructueuse puisqu’aucune décision n’a été prise. Pourtant, le pessimisme n’est pas encore de rigueur.

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« L’urgence du scrutin »

Car, au moins, on se parle. Et la conscience de la nécessité de fixer une date pour le scrutin fait apparemment son chemin à la tête de l’État. Le jour de l’élection sera connu « dans quelques semaines », a assuré Guillaume Soro à l’issue de la réunion. « Nous avons décidé (…) de nous revoir dans quelques semaines et enfin, sur proposition du président de la Commission électorale indépendante (CEI), de décider de la date de l’élection présidentielle », a déclaré M. Soro, qui a souligné « l’urgence » de la tenue du scrutin.

Il a également fait savoir qu’il avait été chargé de « s’assurer » que la « vérification » – sur la base de leur état-civil – des inscriptions de quelque 1,7 million de personnes sur la liste électorale, commencée la semaine dernière, s’achèverait bien fin juillet. Une opération voulue par le camp Gbagbo qui tient à exclure les « fraudeurs » à la nationalité, mais qui se heurte à de sérieux obstacles techniques.

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