Ghana-Allemagne et Algérie-États-Unis : journée décisive pour l’Afrique
Une équipe africaine va-t-elle passer les poules et se qualifier pour les 8e de finale du premier Mondial organisé sur le continent ? La réponse sera connue aujourd’hui, après les résultats des matchs Ghana-Allemagne et Algérie-États-Unis.
Jonathan Mensah et le Ghana : une des dernières chances des équipes africaines au Mondial ? © Reuters
De jour en jour, l’espoir s’amenuise. Sur les six équipes africaines en compétition, déjà trois sont élimininées du Mondial en Afrique du Sud : le Cameroun, qui se voyait pourtant en finale, le Nigeria, qui visait les quarts, et l’Afrique du Sud, que le concert de vuvuzelas n’a pas réussi à transcender… S’achemine-t-on vers un zéro pointé pour les sélections du continent ? Pas si sûr.
Car, si elles sont peu nombreuses, les Africains ont encore des chances de briller dans « leur » Mondial. Certes, la Côte d’Ivoire est en bien mauvaise posture. Mais l’Algérie peut encore s’en sortir, ce soir face aux États-Unis. Et le Ghana, seule équipe à avoir remporté un match (contre la Serbie, 1-0), et est en bonne position pour se qualifier en huitièmes de finale. Seule condition : résister à l’Allemagne. Car pour passer, les Black Stars n’ont besoin que d’un match nul, ce soir à Johannesburg. Une rencontre qui aura un goût de petite finale avant l’heure, le perdant risquant de rentrer chez lui aussi vite qu’il est venu. Tout est encore très ouvert dans le groupe D : au même moment, ce soir, la Serbie affrontera l’Australie et, selon le résultat du match Ghana-Allemagne, pourrait passer devant la Mannschaft ou les Black Stars…
L’Algérie espère aussi
Les Ghanéens, qui ont intégré progressivement dans leur équipe des champions du monde et des moins de 20 ans, porteront donc ce soir l’espoir de tout un continent. Après avoir dominé la Serbie – laquelle a battu l’Allemagne (1-0) – puis trébuché face à l’Australie (1-1), ils doivent prouver qu’ils peuvent passer les poules sans leur meilleur joueur, Michael Essien, blessé. « Il y a de la pression, c’est sûr, mais nous sommes contents de nous retrouver dans cette situation, a expliqué, mardi, le sélectionneur serbe du Ghana, Milovan Ravejac. Nous croyons vraiment en cette équipe, la pression sera là jusqu’au début du match, mais une fois que cela aura commencé, on l’oubliera. Nous avons une obligation à l’égard du continent africain, mais ce n’est pas une pression supplémentaire, c’est une motivation. »
Et puis, il reste aussi l’Algérie, dont les objectifs modestes on fait couler beaucoup d’encre – et de fiel – dans le pays. « Nous sommes là pour apprendre, l’équipe est en construction, l’objectif est le Mondial 2014 », martelle sagement le sélectionneur algérien Rabah Saâdane. Les Fennecs n’ont pas le droit à l’erreur : s’ils veulent passer les poules, ils doivent absolument s’imposer 2-0 cet après-midi (14 h TU) face aux États-Unis. Et en cas de victoire plus étriquée, ils devront encore espérer un nul ou le succès des Slovènes face aux Anglais.
