Thomas N’Gijol : une émission pour se foot’ du monde

Sérieux, le football ? Oui, mais on peut en rire…  En France, un expert du ballon rond et un comédien s’unissent pour proposer un programme télé éclectique et décalé. Thomas N’Gijol, l’humoriste, et présentateur pour l’occasion, nous parle de l’émission, de foot, et de cinéma.

Darren Tulett et Thomas N’Gijol coprésentent « Ils se foot du monde ». © D.R.

Darren Tulett et Thomas N’Gijol coprésentent « Ils se foot du monde ». © D.R.

Publié le 22 juin 2010 Lecture : 4 minutes.

En ces temps de Mondial, le football a la grosse tête. Et squatte nos écrans télé. Pour insuffler une bonne dose d’humour, un programme très spécial a été concocté : « Ils se foot du Monde ». Déjà diffusée sur la chaîne thématique française Comédie le 11 juin dernier, l’émission sera de nouveau présentée le 24 juin, sur Canal+, et accessible aux abonnés maghrébins et subsahariens.

Aux commandes d’ « Ils se foot du monde » : l’expert du ballon rond so british Darren Tulett, et l’humoriste franco-camerounais Thomas NGijol, passé par l’écurie du Jamel Comedy Club. Leur mission : passer au crible, durant deux mi-temps de 45 mn, les équipes du Mondial et présenter des scènes cultes de l’histoire du ballon rond, tout en alternant interviews, sketchs, reportages et invités.

la suite après cette publicité

Pour l’occasion, jeuneafrique.com a interrogé Thomas N’Gijol, tout juste rentré du Cameroun pour assurer ses prestations quotidiennes sur Canal+, le temps du Mondial.


jeuneafrique.com : Qui a eu l’idée de l’émission ?

Le producteur, François Florentiny, m’en avait déjà touché un mot l’été dernier. On en a parlé ensemble, on a réfléchi au concept. L’idée m’a tout de suite intéressé, et je me suis investi dans le projet dès le départ. Je ne suis pas présentateur de métier mais j’ai eu mon mot à dire sur la partie « artistique » de l’émission.

Pourquoi avoir choisi Darren Tulett pour ce duo d’animateurs ?

la suite après cette publicité

Darren Tulett était une évidence. Ce type est une référence dans le football, et il a d’emblée adhéré au projet. Eh puis, je ne suis pas animateur, mais comédien. Il fallait un duo pour ce projet. Cette émission décalée sur le foot, c’est un ovni de qualité dans l’univers de la télé. On a osé des trucs que la télévision permet rarement.

Quelle est la place de l’Afrique dans l’émission ?

la suite après cette publicité

Ce n’est pas tous les jours qu’un Mondial se déroule en Afrique. Il y a des clins d’œil et des sujets qui font référence au continent africain. Mais l’émission traite, de façon plus vaste, du football en général.

Vous êtes catalogué comme un fan de football…

Cette réputation est complètement exagérée. Le foot, ça n’est pas mon fond de commerce. En fait, je n’ai participé qu’à trois émissions de football cette année : deux fois à « 100 % foot » – et c’était parce que je faisais la promotion de mon spectacle [« Thomas NGijol à Block », NDLR]. Puis je suis passé à l’émission de Darren Tullett sur Canal+. C’est tout. Oui, je suis fan du PSG et j’aime le foot, mais j’ai aussi pris beaucoup de recul par rapport à tout ça. Je ne me rends plus malade parce que le Cameroun a perdu, par exemple.

Vous tenez tout de même une chronique sur la Coupe du monde à Canal+.

Il ne s’agit pas d’une chronique. J’interviens sur le plateau du « Grand Journal », mais je n’ai aucune contrainte d’écriture. Je mets mon grain de sel en fonction des interventions des invités et des journalistes autour de la table. Là, je bosse à Canal tous les jours, mais après la Coupe du monde, je quitte cet univers. Et je reviens à mon métier, à ce que je sais faire : comédien

Enfant, vous ne rêviez pas d’être footballeur ?

Si, comme tous les enfants. Quoique… Je changeais souvent d’avis : je voulais être agent secret après avoir vu James Bond, archéologue aventurier après Indiana Jones… En fait, je changeais de vocation à chaque film.

Vous arrivez à suivre les matchs du Mondial malgré votre emploi du temps ?

Non, je n’en ai vu aucun, à part le premier match de l’équipe de France contre l’Uruguay. J’ai un tel rythme de travail en ce moment que je n’ai pas le temps. Durant la rencontre Cameroun-Japon, j’étais aussi en train de travailler, et me suis contenté d’y jeter un œil par intermittence. De toute façon, très honnêtement, ce n’est pas le Mondial le plus passionnant qu’on ait connu. Pour le moment, c’est pas génial… On verra plus tard, au moment des matchs décisifs.

Votre meilleur souvenir de Coupe du monde ?

Le premier que je garde d’un Mondial : en 1990, le quart de finale qui a opposé le Cameroun à l’Angleterre.

… et le pire ?

Le même match [les Lions indomptables se sont inclinés 2 à 3 face à l’Angleterre, NDLR].

Vos joueurs favoris parmi ceux du continent ?

Didier Drogba, bien sûr, et Samuel Eto’o, pour changer… Mais aussi l’Algérien Hassen Yebda, le Sud-Africain Steven Pienaar et le Ghanéen Samy Hyypiä.

Quelle équipe africaine ira le plus loin dans ce Mondial, selon vous ?

Je parie sur le Ghana et la Côte d’Ivoire.

Vos projets après ça ?

Je bosse sur un gros truc : Case départ, un film que je co-réalise avec Lionel Setcketee, qui a notamment bossé sur Le Pacte des loups. Fabrice Éboué et moi avons écrit le scenario, et nous tiendrons les deux rôles principaux. C’est l’histoire de deux gars qui souffrent de gros problèmes d’identité et retournent dans le passé pour mieux comprendre qui ils sont. De petits soucis techniques nous ont retardés, mais le tournage est prévu cet été ou à la rentrée.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires