L’ancien combattant Marcel Bigeard est mort

Le grand combattant, résistant et homme politique français Marcel Bigeard est décédé à l’âge de 94 ans, le jour du soixante-dixième anniversaire de l’Appel du 18 juin du général de Gaulle.

Le général Marcel Bigeard est mort ce vendredi à l’âge de 94 ans. © AFP

Le général Marcel Bigeard est mort ce vendredi à l’âge de 94 ans. © AFP

Publié le 18 juin 2010 Lecture : 2 minutes.

Le général Marcel Bigeard, grande figure des guerres d’Algérie et d’Indochine, personnalité controversée pour ses propos sur la torture pendant le conflit algérien, est décédé vendredi 18 juin au matin. L’homme s’est éteint  à son domicile de Toul (Meurthe-et-Moselle) à l’âge de 94 ans, a-t-on appris auprès de son épouse. Le ministère de la Défense a confirmé cette information.

Marcel Bigeard, né à Toul en 1916, était un ancien combattant qui avait pris part à la Seconde Guerre mondiale, la guerre d’Indochine et la guerre d’Algérie. Après s’être évadé d’Allemagne, où il était retenu prisonnier, il s’était engagé comme parachutiste auprès de la Résistance française en 1943.

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Il était lieutenant-colonel lors de la chute de Dien Biên Phu, en 1954, lors de la guerre d’Indochine. Retraité de l’armée, il avait ensuite été nommé secrétaire d’État à la Défense en février 1975, avant de démissionner en août 1976 après des propos virulents sur le malaise de l’armée et l’insuffisance de son budget. L’homme était par la suite devenu député apparenté UDF de Meurthe-et-Moselle, de 1978 à 1988.

Décoré, et controversé

En 2000, son nom avait été placé au cœur de l’actualité pour des propos tenus sur la guerre d’Algérie. Il avait en effet reconnu que l’armée française s’était livrée à des actes de torture, et avait désigné celle-ci comme « un mal nécessaire », tout en démentant l’avoir pratiquée lui-même. En 1999, lors de la sortie de son dixième ouvrage Lettres d’Indochine, le général Bigeard avait reconnu que certains officiers de renseignement avaient utilisé la torture durant la bataille d’Alger. « Était-il facile de ne rien faire quand on avait vu des femmes et des enfants les membres arrachés par l’explosion d’une bombe ? », avait-il demandé.

Marcel Bigeard était l’un des anciens combattants les plus décorés de France. Il avait notamment reçu la Grande Croix de la Légion d’honneur, la Croix de guerre, la Médaille de la Résistance et même une distinction britannique, la Distinguished Service Order. Ainsi que de nombreuses distinctions étrangères : il était Grand Officier du Mérite sénégalais, togolais, comorien, Grand Officier d’Arabie Saoudite, Commandeur de l’ordre du Mérite national mauritanien et Commandeur du Mérite centrafricain.

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