« Libération » présente ses excuses aux Fennecs et aux Algériens

Suite à un article au ton très sarcastique, voire humiliant pour les Algériens, au sujet la défaite des Fennecs contre la Slovénie au Mondial (0-1), qui était paru lundi dernier dans Libération, le directeur du quotidien français Laurent Joffrin a réitéré oralement ses excuses, qui étaient déjà parues dans un petit encart de l’édition de mardi. « Il ne s’agissait en aucun cas de blesser quiconque, mais de rendre compte du match des Fennecs d’une façon que nous pensions, à tort, originale, voire humoristique. C’était du 150e degré, inintelligible. Nous nous sommes trompés et nous présentons nos excuses à toutes les personnes qui se sont senties atteintes par cet article », a-t-il déclaré sur la radio France-Info.

Vous savez comment c’est, les gens qui s’occupent de foot emploient parfois un langage un peu familier, un peu… et là c’était sur l’équipe d’Algérie, il y avait un redoublement de moqueries et de choses qui étaient moyennement drôles, entre nous. Et donc c’était un ratage, on s’est trompé », a-t-il estimé. « Être drôle, c’est très bien, mais il ne faut pas blesser les gens. Quand on blesse les gens, c’est une mauvaise chose. (…) C’était une maladresse (…) J’ai souhaité qu’on présente nos excuses », a –t-il poursuivi.

« Trilogie du parfait blédard »

Intitulé « Notes salées pour l’Algérie », l’article avait indigné de nombreux Algériens de naissance ou d’origine, et provoqué une levée de boucliers sur internet et dans certains médias algériens. De fait, il ne faisait pas vraiment dans la dentelle, attribuant à chaque joueur une note et des qualificatifs… pour le moins peu élogieux.

« Si un leader doit montrer l’exemple, alors Ziani devrait commencer par éviter cette coupe de cheveux vomitive (rasé autour, brun à la racine, jaune dessus). Puis troquer son pantacourt pour un vrai short. Après seulement l’ancien Marseillais pourra penser à jouer », écrivait Libération. Le gardien Chaouchi a aussi « fait n’importe quoi avec ses cheveux », en plus d’avoir « des prises de risque débiles dans le jeu au pied » et des « gants tartinés de margarine », selon l’article.

Quant à Bougherra, il a, selon l’auteur du texte, « des seins, du ventre et un sacré coup d’œil, soit le parfait attirail du videur de night-club », et l’entraîneur Rabah Saâdane, « survêtement, casquette, moustache », arbore « la trilogie du parfait blédard ».