Les élections pourraient avoir lieu le 24 octobre
La Commission électorale indépendante (CEI) a préconisé la tenue des élections présidentielles et législatives le 24 octobre. Le président, François Bozizé, peut accepter cette proposition par décret, ou la rejeter.
Après deux reports des élections présidentielles et législatives cette année, les scrutins ne devraient pas être organisés avant l’automne. Le porte-parole de la Commission électorale indépendante (CEI), Rigobert Vondo, a annoncé, mercredi, la proposition de la date du 24 octobre pour la tenue des élections. Cette date a été arrêtée « à l’unanimité » de ses trentes membres.
Décision présidentielle
« Les commissaires sont convaincus que, jusqu’à la date du 24 octobre, les contraintes organisationnelles, sécuritaires ou budgétaires auront été circonscrites, et que les élections pourront être organisées à la satisfaction de tout le monde » a déclaré Rigobert Vondo. D’après le code électoral, c’est au président que revient la décision d’entériner cette proposition ou de la rejeter.
Les élections devaient initialement se tenir le 25 avril. Mais, alors que la CEI assurait qu’il lui était « techniquement impossible de tenir les délais fixés », elles avaient été reportées dans un premier temps au 16 mai. Ce report était réclamé par l’opposition et recommandé par l’ONU, l’Union européenne, la France et les États-Unis, notamment.
Un deuxième report avait été décidé, sine die.
À la suite de ce deuxième renvoi, une loi constitutionnelle prorogeant le mandat du président Bozizé – qui a expiré le 11 juin – et celui des députés a été promulguée.
Arrivé au pouvoir par un coup d’État en 2003, puis élu en 2005, François Bozizé est candidat pour un nouveau mandat.
Dans une déclaration à la nation, le 11 juin, il a estimé que la nouvelle date des élections devrait « tenir compte de l’évolution des conditions sécuritaires » et des avancées du programme de Désarmement, démobilisation et réinsertion des anciens rebelles (DDR), actuellement en cours.
Lancé en 2009 pour trois ans selon les autorités, le DDR doit permettre de démobiliser plus de 8 100 combattants recensés dans cinq mouvements signataires d’accords de paix avec Bangui, d’après des acteurs du processus.
Outre M. Bozizé, plusieurs de ses opposants ont déclaré qu’ils se mettront en lice pour la présidentielle. Parmi eux, figurent l’ex-président Ange-Félix Patassé, l’ex-Premier ministre Martin Ziguélé et le chef de la plus importante ex-rébellion centrafricaine (Armée populaire pour la restauration de la démocratie, APRD), Jean-Jacques Demafouth, par ailleurs ex-ministre de la Défense.
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