Deux jours d’adieu à Oliver N’Goma

Décédé le 7 juin dernier, l’artiste gabonais Oliver N’Goma a été enterré après deux jours de cérémonies d’hommage et de deuil organisées dans la capitale.

Oliver N’Goma en 2008, au Festival mondial de musique créole, à Saint-Domingue. © D.R.

Oliver N’Goma en 2008, au Festival mondial de musique créole, à Saint-Domingue. © D.R.

Publié le 16 juin 2010 Lecture : 2 minutes.

Le très populaire Oliver N’Goma, chanteur, musicien et connu pour être l’un des fondateurs de l’afro-zouk, est décédé le 7 juin dernier à l’âge de 51 ans. Ces deux derniers jours à Libreville, la capitale gabonaise, des cérémonies d’hommage et de recueillement ont vu défiler des milliers de personnes, fans, amis, admirateurs, artistes, parmi lesquelles  la chanteuse Annie Flore Batchiellilys – inconsolable, d’après les images diffusées par la première chaîne de télévision publique gabonaise (RTG1) . L’artiste a été inhumé au cimetière d’Alibadeng mardi 15 juin, à l’issue de ces différents hommages. « Ton message de paix (…) a été entendu. Papa et maman auraient bien souhaité que tu les enterres, mais voilà que c’est l’inverse qui se produit », a déclaré, devant son cercueil, Pr Paul Marie Louembet, au nom de la famille de l’artiste. Le cercueil, blanc, avait un couvercle transparent qui laissait voir le corps du chanteur, en costume et chapeau. L’artiste affectionnait en effet tous les couvre-chefs et en portait toujours un : chapeau mou, bob ou casquette.

Danse et Bané

Oliver N’Goma était également un homme de médias. Il a été salué à travers plusieurs témoignages, notamment de ses collègues de la deuxième chaîne de télévision publique (RTG2), où il a débuté à la caméra et dont il était directeur des programmes à son décès. « Il a défendu l’amour, porté le flambeau du Gabon au-delà des frontières et servi le Seigneur Jésus-Christ. (…) L’image et le son ont habité l’homme », a notamment dit de lui Florence Mbani, directrice générale de la RTG2. « Il fit son entrée dans le monde de la communication le 18 avril 1979. Après une formation au Conservatoire libre du cinéma français, la caméra devient sa deuxième passion », a-t-elle ajouté.

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Lundi, des milliers de personnes avaient déjà rendu hommage à Oliver N’Goma au gymnase Omar-Bongo de Libreville, où sa dépouille avait été exposée. Ses admirateurs, éplorés, avaient chanté ses chansons les plus célèbres, dont Bané, pendant que des danseurs exécutaient une chorégraphie devant le cercueil. Ils ont également été nombreux à accompagner son cercueil le même jour à travers les artères de la ville jusqu’à son domicile, à Batterie IV, où une veillée a été organisée.

Pianiste d’église

Né à Mayumba (sud-ouest du Gabon) en mars 1959 et surnommé Noli, Oliver N’Goma avait commencé des études de comptabilité avant de se diriger vers les médias, tout en poursuivant sa carrière musicale. Son parcours a été marqué en 1988 par une rencontre décisive avec le producteur capverdien Manu Lima, auquel beaucoup d’artistes africains doivent leur succès. Depuis, Oliver N’Goma a signé de nombreux tubes mêlant zouk et rythmes africains. Ces dernières années, on l’avait moins vu sur scène, mais il était régulièrement au piano dans une église de Libreville. (avec AFP)

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