Good luck Bafana !
Pour la Coupe du monde, la première organisée en Afrique, les Bafana Bafana – la sélection sud-africaine – sont porteurs de l’espoir de réussite de tout un peuple. Premier test pour eux : le match d’ouverture, aujourd’hui à 14 h GMT contre le Mexique. Mais battre El « Tri », qui a dominé l’Italie, championne du monde en titre la semaine dernière, ne sera pas facile.
Les Bafana Bafana sont chez eux. Et, à quelques heures du match d’ouverture, contre le Mexique aujourd’hui à Johannesburg (à 14h GMT), la pression monte. L’équipe sud-africaine peut apporter une joie immense à tout son peuple en cas de victoire. Ou, d’entrée de jeu, refroidir radicalement l’ambiance en cas de défaite.
La hantise des Bafana Bafana : devenir la première équipe hôte éliminée dès le premier tour d’une Coupe du monde. Leur force : outre leur confiance en eux due et leur jeu solide, ils peuvent s’appuyer sur les quelque 90 000 supporteurs sud-africains du Soccer City Stadium, le gigantesque stade de Soweto. Leur joker : le son de dizaines de milliers de vuvuzelas se déchaînant en même temps, un capharnaüm qui a le don de déconcentrer leurs adversaires – la majeure partie des 31 autres nations qualifiées ne supportent pas ce bourdonnement entêtant…
Le président sud-africain Jacob Zuma (G) et le capitaine des Bafana Bafana,Aaron Moekana, le 9 juin 2010 à Johannesburg.
Invaincus depuis douze matchs
Enfin, et ce n’est pas le moins important, loin de là : leur icône, symbole de l’unité de toute la nation, Nelson Mandela, qui s’apprête à faire le déplacement pour le coup d’envoi du match… De quoi, à coup sûr, galvaniser les Bafana Bafana, leur donner des ailes… Et faire prendre à la toute jeune nation arc-en-ciel – elle n’a que 16 ans depuis les premières élections post-apartheid – le meileur départ possible dans la compétition.
Pourtant, en dépit de tout cela, la tâche de Carlos Alberto Parreira, l’entraîneur brésilien des Bafana Bafana, ne sera pas aisée. « On ne peut pas battre la France, le Mexique ni l’Uruguay dans un combat physique. Mes gars doivent bien jouer, en gardant la balle au sol. C’est notre grande force », explique-t-il. Invaincue depuis douze matchs de préparation, l’Afrique du Sud a effectivement progressé dans la conservation du ballon.
Foule dans le quartier de Sandton à Johannesburg pour le défilé des Bafana Bafana, le 9 juin 2010 (AFP).
Partir du bon pied
Le Brésilien compte six Mondiaux à son actif, mais il n’a jamais gagné un match de Coupe du monde avec une autre équipe que le Brésil (Koweït 1982, Emirats Arabes Unis 1990 et Arabie Saoudite 1998). Il peut s’appuyer sur ses meileurs joueurs que sont, entres autres, Itumeleng Khune, son gardien, et Steven Pienaar, son meneur de jeu. Mais sa défense, par contre, paraît peu solide.
Et le Mexique, une nation habituée aux Mondiaux, compte bien en profiter. El « Tri » (surnom de la la sélection mexicaine) a récemment fait très bonne impression en dominant notamment l’Italie, championne du monde en titre, il y a une semaine à Bruxelles (2-1).
« Mon équipe est prête. Nous sommes calmes et déterminés », prévient le sélectionneur Javier Aguirre. « On ne va pas se laisser distraire par ce que signifie le match d’ouverture, par tout ce qui va se passer autour du terrain. Notre seul objectif est de réaliser le meilleur résultat possible », explique l’attaquant mexicain Guillermo Franco. « Il faut partir du bon pied », résume le défenseur Carlos Salcido. Un jeu de mots – involontaire – que les Bafana Bafana peuvent aisément reprendre à leur compte…
L’équipe des Bafana Bafana au complet.
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