Assaut de la flottille humanitaire à Gaza : l’ONU réclame une enquête

Réuni en urgence lundi soir, après l’assaut israélien contre la « flottille de la paix » à Gaza, le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé Israël à effectuer une enquête « impartiale » sur l’opération qui a fait au moins neuf morts.

Réunion du Conseil de sécurité à New York, le 30 septembre 2009. © AFP

Réunion du Conseil de sécurité à New York, le 30 septembre 2009. © AFP

Publié le 1 juin 2010 Lecture : 2 minutes.

Après plus de douze heures de vives discussions, les quinze membres du Conseil de sécurité de l’ONU se sont mis d’accord, mardi 1er juin, sur une déclaration commune concernant l’assaut meurtrier de l’armée israélienne contre la flottille humanitaire au large de Gaza. L’organe exécutif onusien a dû mesurer chaque mot du texte adopté, en raison d’un désaccord entre la Turquie, rédactrice du projet de texte qui visait à obtenir une condamnation explicite d’Israël, et les États-Unis, alliés historiques de l’État hébreu.

Au final, le Conseil « condamne » les actes » survenus lundi et « regrette profondément ces pertes en vies humaines et les blessures ayant résulté de l’usage de la force ». Il réitère l’importance d’une mise en œuvre réelle de ses résolutions précédentes sur Gaza. Comme celle du 8 janvier 2009 (n° 1860), demandant notamment que l’aide humanitaire « soit fournie et distribuée sans entrave dans tout Gaza ».

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Surtout, la plus haute instance de l’ONU demande que toute la lumière soit faite sur l’opération israélienne qui, selon Tsahal, a fait au moins neuf morts (contre dix selon l’ONU). Les Quinze appellent « à lancer sans retard une enquête impartiale, crédible et transparente conforme aux critères internationaux ».

Un nouveau bateau en approche

Enfin, la déclaration « exhorte Israël à permettre aux pays concernés un accès consulaire afin de récupérer les corps des victimes et les blessés » et réclame « la libération immédiate des navires ainsi que des civils détenus par Israël ».

Mardi matin, la majorité des passagers (480 sur 686 au total) étaient en effet détenus dans une prison du sud d’Israël, les autres en cours de transfert des bateaux vers la prison. Au moins 45 autres occupants étaient en voie d’expulsion. « Une partie de ces détenus ont refusé de décliner leur identité, a expliqué Yossi Edelstein, un haut fonctionnaire du ministère de l’Intérieur israélien. Ils ont protesté en s’allongeant par terre, continuant ainsi à se conduire de façon provocatrice. »

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Par ailleurs, 45 autres passagers, pour la plupart d’origine turque, étaient hospitalisés dans différents établissements et six des sept soldats israéliens blessés étaient hospitalisés, a-t-on ajouté de source militaire. La radio militaire a précisé que les passagers de la flottille étaient originaires de 38 pays.

Mais la Marine israélienne reste sur le qui-vive. Elle s’est dite prête à intercepter de nouveau tout navire humanitaire à destination de la bande de Gaza. Dans le même temps, la radio de l’armée israélienne a rapporté que le MV Rachel Corrie, un navire de commerce reconverti, devrait entrer mercredi dans les eaux territoriales gazaouies. Ce navire appartiendrait au mouvement « Free Gaza », déjà à l’origine de la première flottille humanitaire. (avec agences)

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