Fin de stage à Crans Montana pour les Fennecs

La sélection algérienne achève ce 26 mai le premier de ses deux stages préparatoires à la Coupe du monde (11 juin-11 juillet). Reportage dans la luxueuse station suisse de Crans Montana, nichée à 1 500 mètres d’altitude, où les Fennecs ont pris leurs quartiers pendant treize jours.

L’entraîneur des Fennecs, Rabah Saâdane. © AFP.

L’entraîneur des Fennecs, Rabah Saâdane. © AFP.

Alexis Billebault

Publié le 26 mai 2010 Lecture : 2 minutes.

Au cœur des alpages suisses, Crans Montana est un lieu de préparation plutôt calme. Enfin, habituellement. Chaque jour, devant le hall du Golf & Palace, l’hôtel cinq étoiles entièrement réservé par la délégation algérienne, au moins une quinzaine de supporteurs algériens s’agite quand l’effectif sort de l’établissement pour s’engouffrer dans des minibus, escorté par quelques policiers, pour rejoindre le terrain artificiel du FC Crans Montana, à trois minutes de là… « En général, ce sont des équipes suisses ou du Golfe Persique qui viennent en stage l’été à Crans Montana, et rarement avec des supporteurs », précise un commerçant de la station. « Là, ça met un peu d’animation, et c’est plutôt sympathique. »

Les joueurs se plient de bonne grâce aux sollicitations de leurs fans avant d’aller s’entraîner dans le froid. « Le week-end des 15-16 mai, il y avait beaucoup de monde », remarque un membre de la délégation algérienne. « Il y en avait partout : ça venait de Suisse, de France, d’Allemagne, de Belgique et bien sûr d’Algérie. » En semaine, ils ne sont pourtant qu’une quarantaine, tout au plus, à assister aux exercices de leurs compatriotes, quand ils ne s’entraînent pas à huis-clos sur la pelouse de l’hôtel.

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Les médias aux aguets

Si les supporteurs sont cantonnés derrière les grillages, les médias (venus surtout d’Algérie) ont accès au bord du terrain. « Les règles se sont assouplies », explique un journaliste algérois. L’ordre serait venu d’en haut. « Il faut donner une bonne image du pays, ne pas couper la sélection des supporteurs et de la presse, tout en respectant certaines règles », poursuit le confrère. De fait, les relations entre l’équipe algérienne et une partie de la presse nationale s’étaient crispées pendant la CAN en Angola, puis lors du match amical face à la Serbie (0-3), au mois de mars.

Une fois revenus dans leur bunker doré, les joueurs retrouvent une complète intimité. Le service de sécurité veille au grain et repousse poliment mais fermement tous ceux qui – journalistes ou non – tentent de s’introduire dans l’établissement. Une anecdote sur la frustration des médias : lorsque Madjid Bougherra, le défenseur des Glasgow Rangers, pose pour un photographe venu de Dijon, sa ville natale, les journalistes d’Al-Jazira, qui ont eu vent de la séance, sont agacés. Ils s’indignent de « l’exclusivité » obtenue par leur confrère français. Bougherra est obligé de les calmer. Et, de son côté, Rabah Saâdane arbore une mine contrite, regrettant sans doute l’époque où joueurs, entraîneurs et journalistes pouvaient bavarder tranquillement sans être obligés de subir le diktat d’intermédiaires parfois sortis de nulle part…

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