Un Marocain-Américain plaide coupable de « soutien au terrorisme »

Il faisait des petites affaires pour soutenir Al-Qaïda. Les autorités américaines ne lui ont pas laissé le temps d’aller au bout de ses projets.

Khaled Ouazzani est devenu résident américain en 2004. © Kansas City Police Department

Khaled Ouazzani est devenu résident américain en 2004. © Kansas City Police Department

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 20 mai 2010 Lecture : 1 minute.

Pour Khaled Ouazzani, le « rêve américain » s’achève en eau de boudin. À 32 ans, ce Marocain naturalisé Américain en 2006 après être devenu résident en 2004 risque jusqu’à 65 ans de prison ferme aux États-unis. Mercredi 19 mai, il a reconnu avoir comploté pour fournir de l’aide matérielle à Al-Qaïda entre août 2007 et février 2010. Il a plaidé coupable de « soutien matériel au terrorisme », affirmant avoir versé au réseau d’Oussama Ben Laden « au moins 23 000 dollars », a affirmé le ministère américain de la Justice.

Selon les autorités américaines, il aurait « fait allégeance à Al-Qaïda en juin 2008 ». L’aide financière qu’il fournissait à la nébuleuse salafiste proviendrait en partie d’un emprunt de 175 000 dollars, contracté en avril 2007 auprès d’Union Bank pour, officiellement, financer son entreprise de vente de pièces détachées de voitures, à Kansas City. « Il a présenté de fausses informations sur lui-même et sur son entreprise, et utilisé au moins une partie des actifs prêtés pour un usage autre » que son affaire, selon le texte de l’accord de plaider-coupable. Il a d’abord été arrêté, en février 2010, pour blanchiment d’argent et fraude bancaire, avant que les enquêteurs ne s’intéressent à ses placements douteux et à ses virements à l’étranger.

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Plus-value immobilière à Dubaï

En mai 2007, il a ainsi transféré plus de 112 000 dollars de son compte américain vers un compte à Dubaï, pour y acheter un appartement. Un an plus tard, en juin 2008, il a envoyé 17 000 dollars à Al-Qaïda, l’équivalent de la plus-value réalisée après avoir revendu ledit appartement.

D’après les aveux, qu’il a signés dans sa procédure de plaider-coupable, l’homme « discutait avec d’autres personnes de différents moyens d’aider Al-Qaïda, dont des stratégies pour combattre en Afghanistan, en Irak ou en Somalie ».

M. Ouazzani a été arrêté le 8 février 2010, selon des documents de justice dont l’AFP s’est procuré copie, et a été présenté dès le lendemain à un juge fédéral, à huis clos. Il est depuis placé en détention.

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