Laurent Gbagbo consulte Henri Konan Bédié
Le président Laurent Gbagbo s’est entretenu avec l’opposant Henri Konan Bédié, lundi à Abidjan. La rencontre a donné lieu à une « convergence de points de vue » sur l’organisation des élections et la réunification du pays, d’après le Premier ministre Guillaume Soro, également présent à la réunion.
Le président a-t-il tenté de déminer la reprise du processus électoral, prévue lundi 10 mai ? Les rencontres entre les différents leaders politiques ivoiriens sont en tout cas allées bon train à Abidjan. À la mi-journée, le président Laurent Gbagbo s’est rendu au domicile d’Henri Konan Bédié, le chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition), pour une discussion de deux heures.
Le Premier ministre et leader des ex-rebelles des Forces nouvelles, Guillaume Soro, était de la partie. Les échanges se sont déroulés « dans une ambiance cordiale et conviviale », a déclaré ce dernier à l’issue de l’entretien. « Il y a eu une convergence de points de vue qui permet de faire des progrès, non seulement dans le sens de l’organisation d’élections, mais dans la réunification du pays », a-t-il assuré, sans apporter plus de précisions.
Processus de sortie de crise toujours à l’arrêt
Quelques heures après la rencontre, les autres leaders du front d’opposition, le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), se sont à leur tour rendus au domicile d’Henri Konan Bédié. Cette deuxième rencontre, plus habituelle, n’a donné lieu à aucune déclaration à la presse.
En attendant, le processus de sortie de crise, interrompu début février pour cause de violences, puis suite à la double dissolution du gouvernement et de la Commission électorale indépendante (CEI) est toujours à l’arrêt. La reprise du traitement des contentieux, qui avait été annoncée pour lundi 10 mai par le Premier ministre « n’a pas redémarré », en raison de difficultés de financement, a indiqué l’AFP, citant une source « proche » de la CEI.
L’opposition avait critiqué les modalités de reprise du traitement des contentieux, exigeant « le respect scrupuleux du mode opératoire consensuel ». Selon les procédures définies par Guillaume Soro et le président de la CEI, Youssouf Bagayoko, les requêtes de la « liste grise » (soit les 1,033 million de « cas litigieux » de la liste électorale) devaient être tranchées par les 415 « Comités de réclamations » répartis sur le territoire. Leur verdict devait être rendu dans un délai de quinze jours après le début de cette phase, prévu le 10 mai.
Le « nettoyage » de la liste blanche, réclamée par Laurent Gbagbo, avait été remis à « plus tard » par Soro et Bagayoko, sans plus de précisions.
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