Présidentielle : l’opposition dans les starting-blocks

Une semaine avant la date officielle de lancement de la campagne pour la présidentielle du 27 juin prochain – que l’opposant Cellou Dalein Diallo n’a pas hésité à déclarer ouverte -, les états-majors des partis politiques sont en ébullition.

L’opposant guinéen Cellou Dalein Diallo, le 9 mai 2010 à Abidjan. © AFP

L’opposant guinéen Cellou Dalein Diallo, le 9 mai 2010 à Abidjan. © AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 11 mai 2010 Lecture : 2 minutes.

Il y a des signes qui ne trompent pas. Après les récentes – et nombreuses – marques de bonne volonté du président par intérim, Sékouba Konaté, au sujet de l’organisation de l’élection présidentielle prévue le 27 juin, la campagne guinéenne semble s’ouvrir dans un climat presque serein.

Le 8 mai, l’Union pour le progrès et le renouveau (UPR), formation fondée par feu Siradiou Diallo, a formellement investi son président, Ousmane Bah, comme candidat à la présidentielle, en présence d’autres représentants de l’opposition. Parmi eux, Alpha Condé, du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), François Lonsény Fall, du Front uni pour la démocratie et le changement (Fudec), Sidya Touré de l’Union des forces républicaines (UFR), et Elhadj Mamadou Sylla, de l’Union démocratique de Guinée (UDG).

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Pour « un État de droit »

Mais c’est de l’extérieur, et d’un autre opposant, Cellou Dalein Diallo, que le signal le plus clair du lancement de la course à la présidentielle a été donné – même si la date officielle de la campagne a été fixée par le général Konaté au 17 mai. À Abidjan, lundi 10 mai, le candidat des Forces démocratiques de Guinée a donc déclaré, avec une semaine d’avance, que « la campagne a commencé » et estimé que « les conditions sont réunies » pour ce qui devrait être la première élection libre depuis l’indépendance, en 1958. Un scrutin dont le premier tour est prévu le 27 juin, avec un éventuel second tour le 18 juillet.

Devant plusieurs milliers de ses sympathisants de Côte d’Ivoire, pays voisin qui compte une forte communauté guinéenne, il a promis, dimanche, de « mettre en place un État de droit et une administration efficace ». Économiste de formation, Cellou Dalein Diallo a été plusieurs fois ministre sous le régime du général Lansana Conté (1984-2008), dont il fut aussi Premier ministre de décembre 2004 à avril 2006. Il a été sévèrement blessé par des militaires le 28 septembre 2009, quand les forces de sécurité ont réprimé dans le sang un rassemblement de l’opposition, faisant 156 morts, selon l’ONU.

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