Le parti au pouvoir, grand vainqueur des municipales

Les élections municipales organisées dimanche en Tunisie donnent le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le parti du président Zine el-Abidine Ben Ali, largement vainqueur.

Le maire de Tunis, Mohamed Béji Ben Mami. © Hichem

Le maire de Tunis, Mohamed Béji Ben Mami. © Hichem

Publié le 10 mai 2010 Lecture : 1 minute.

C’est un score sans appel. Mais ce n’est pas vraiment une surprise. Avec 90,67 % des sièges, le parti du chef de l’État tunisien, Zine el-Abidine Ben Ali, affiche un score plus qu’honorable aux élections municipales organisées dimanche 9 mai, qui ont enregistré un taux de participation de 83,47% (pour plus de 3,1 millions d’électeurs). C’est ce qu’a annoncé, lundi, le ministre de l’Intérieur tunisien, Rafik Bel Haj Kacem, lors d’une conférence de presse.

Le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) comptabilise ainsi 4 060 sièges sur les 4 478 à pourvoir et continuera de diriger les 264 conseils municipaux de Tunisie pour cinq ans.

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418 sièges pour l’opposition

Du côté de l’opposition, cinq partis de l’opposition dite « de consensus » (alliée du pouvoir) et huit listes « indépendantes » totalisent 418 sièges, avec 9,33 %. En tête, le Mouvement des démocrates socialistes (MDS) avec 154 sièges. Viennent ensuite le Parti de l’unité populaire (PUP) avec 119 sièges, l’Union démocratique unioniste (UDU) avec 66 sièges, le Parti social libéral (PSL) avec 35 sièges, le Parti des verts pour le progrès (PVP) avec 29 sièges et, enfin, les listes indépendantes avec 15 sièges au total. Des « indépendants » et opposants siégeront donc aux côtés du RCD dans 83 communes.

Boycottage du PDP

Le Parti démocratique progressiste (PDP, opposition légale) a boycotté le scrutin. Motif : un « climat politique verrouillé » et un système électoral consacrant la domination du parti au pouvoir.

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Lors des municipales de 2005, le RCD avait obtenu 93,86 % des sièges et l’opposition et les « indépendants », 6,1 % (soit 268 sièges répartis sur 60 communes).

Les municipales, organisées six mois après la présidentielle et les législatives d’octobre 2009, ont été supervisées par l’Observatoire national des élections, mandaté par le chef de l’État. Le ministre de l’Intérieur a indiqué que cet observatoire n’avait enregistré « aucune plainte ni dépassement » au cours du scrutin qui, a-t-il assuré, s’est déroulé « dans un climat sain et dans le respect des procédures ».

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