Ismaïl Omar Guelleh : « L’alternance n’est ni une fin en soi, ni un gage de bonne gouvernance »
Dans un long entretien à « Jeune Afrique », le chef de l’État djiboutien évoque la récente révision constitutionnelle, son possible troisième mandat, et les grands dossiers du moment.
Comme huit de ses homologues africains depuis 2001, le président djiboutien Ismaïl Omar Guelleh se verrait bien jouer les prolongations, à la faveur de la révision de la Constitution du 19 avril dernier. Dans l’interview qu’il a accordée à Jeune Afrique, il s’explique donc sur sa volonté de rempiler pour un troisième mandat.
Ses arguments ? Tout d’abord, il tient à signaler qu’il s’agit pour lui d’un « sacrifice » car, dit-il, « [son] métier n’est pas de tout repos ». « Il faut aussi écouter ceux qui pensent que la limitation du nombre de mandat n’est pas forcément démocratique. (…) L’alternance n’est ni une fin en soi ni un gage de bonne gouvernance », précise-t-il. Non sans promettre que l’élection prévue en 2011 « se déroulera en toute transparence ».
Mais Ismaïl Omar Guelleh ne s’exprime pas uniquement sur sa réélection attendue. Crise économique, opposition, rébellion du Front pour la restauration de l’unité et de la démocratie (Fnud), affaire Borrel, rapports de Djibouti avec la France et avec l’Érythrée voisine… Sans langue de bois, Guelleh fait le tour des dossiers chauds du moment. Et dresse le bilan de ses onze années passées au pouvoir. « Je veux être jugé sur mes résultats », affirme-t-il.
Retrouver l’interview d’Ismaïl Omar Guelleh dans le numéro 2574 de Jeune Afrique, en kiosques du 9 au 15 mai 2010.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Maroc-Algérie : que contiennent les archives sur la frontière promises par Macron ?
- La justice sénégalaise fait reporter l’inhumation de Mamadou Moustapha Ba, évoquan...
- Les sextapes de Bello font le buzz au-delà de la Guinée équatoriale
- Sextapes et argent public : les Obiang pris dans l’ouragan Bello
- Une « nouvelle conception de l’autorité » : Mohamed Mhidia, un wali providentiel à...