Le cerveau présumé d’une cellule d’Al-Qaïda sous les verrous en France

Le Français d’origine marocaine Ahmed Sahnouni el-Yaacoubi, soupçonné par Rabat d’être le cerveau d’une cellule marocaine de recrutement pour Al-Qaïda, a été arrêté et écroué en France.

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 7 mai 2010 Lecture : 1 minute.

C’est une prise importante que les autorités françaises viennent de faire. Ahmed Sahnouni el-Yaacoubi, un Français d’origine marocaine, a été mis en examen le 5 mai à l’issue de quatre jours de garde à vue pour « association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme durant 2007, 2008, 2009 et 2010 à Paris, au Maroc, en Iran et en Afghanistan ». L’homme, âgé de 40 ans, était activement recherché au Maroc depuis le démantèlement par la police marocaine, à la mi-avril, d’un réseau de recrutement d’Al-Qaïda actif depuis 2008 et composé de 24 membres, dont Rabat soupçonne Sahnouni d’être le cerveau.

Celui-ci, né à Casablanca et devenu citoyen français en 2002, marié, père de deux jeunes enfants, n’a jamais été condamné. Il aurait mis sur pied le recrutement sur internet de « combattants volontaires » voulant rejoindre Al-Qaida en en Afghanistan, en Somalie et en Irak. Une accusation dont il se serait défendu devant les policiers français.

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Prière et kalachnikov

Ces derniers auraient découvert chez lui des photos d’homme armés, des documents vidéos présentant des jihadistes afghans et des documents bancaires compromettants. Un message adressé un haut responsable d’al-Qaida en Iran aurait également été retrouvé dans son téléphone.

Les déclarations qu’il aurait faites aux autorités françaises ne seraient apparemment pas très cohérentes avec les premiers éléments de l’enquête, selon toute vraisemblance accablants. Il aurait admis avoir eu des liens jusqu’en 2001 avec Al-Qaida mais se serait éloigné de la nébuleuse salafiste après les attentats du 11 septembre 2001. Il reconnaît avoir effectué des voyages au Moyen-Orient, notamment en 2009, mais assure que ces derniers n’étaient motivés que par des « raisons religieuses ». Mais sur son téléphone portable, des photographies le montrant armé d’un kalachnikov et d’un pistolet-mitrailleur ont pu être restaurées… Écroué à la maison d’arrêt de la Santé, il encourt, dix ans de prison.
 

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