Affaire CAF-Togo : la médiation de la dernière chance

Conduite par Joseph Blatter, le président de la Fédération internationale de football association (Fifa), la médiation du contentieux disciplinaire opposant le Togo à la Confédération africaine de football (CAF) devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) s’ouvre le 7 mai à Zürich (Suisse).

Le président de la Fifa, Joseph Blatter, joue les médiateurs entre le Togo et la CAF. © D.R.

Le président de la Fifa, Joseph Blatter, joue les médiateurs entre le Togo et la CAF. © D.R.

Publié le 6 mai 2010 Lecture : 2 minutes.

Le Togo retient son souffle. Vendredi 7 mai, le président de la Fifa, « Sepp » Blatter, recevra, au siège de son organisation, à Zürich (Suisse), la délégation togolaise ainsi que celle de la Confédération africaine de football (CAF). Le but : tenter de régler le contentieux qui les oppose depuis la dernière Coupe d’Afrique des nations en Angola. Après la fusillade de Cabinda, qui avait fait deux morts dans la délégation togolaise de football, le 8 janvier dernier, Lomé était intervenu pour que son équipe se retire de la compétition, le lendemain. Cette ingérence étant inacceptable pour la Confédération africaine de football, celle-ci avait décidé, le 30 janvier, de suspendre le Togo des deux prochaines CAN. Une sanction dont le pays des Éperviers, à travers la Fédération togolaise de football (FTF), avait aussitôt fait appel.

Le but de la médiation conduite par « Sepp » Blatter – et demandée par les deux parties (la FTF et la CAF) – est de parvenir à un règlement à l’amiable de l’affaire. Selon une source proche du dossier, il s’agira surtout de trouver une « solution globale, incluant le retrait des plaintes déposées à Paris par l’État togolais contre la CAF et son président, Issa Hayatou ». Si aucune procédure n’est encore engagée, les accusations togolaises sont lourdes : elles concernent notamment les chefs d’« actes de terrorisme », d’« assassinats et complicité d’assassinats », d’« atteinte involontaire et volontaire à la vie d’autrui » et d’« exposition d’autrui à des risques de mort et de blessure ».

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Une décision avant début juin

C’est le vice-président du Comité de la FTF, Antoine Folly, qui conduira la délégation togolaise. Elle se composera de neuf membres dont le général Séyi Mèmène, président de ce comité mais aussi vice-président de la CAF, de Christophe Tchao, ministre des Sports, et de leurs avocats. En face, c’est le Camerounais Me Prosper Abega, par ailleurs avocat de l’Olympique de Marseille et ami de longue date de l’ancien président du club Pape Diouf, qui a été désigné avocat de la CAF et de son président.

Que va-t-il se passer ? « Nous demeurons optimistes, et souhaitons que le Togo ait gain de cause », espère Tata Avléssi, ancien président de la FTF. Le succès de la médiation pourrait en effet donner une chance au Togo de réintégrer l’une des poules des éliminatoires de la CAN 2012. Cela pousserait peut-être aussi l’attaquant togolais de Manchester City, Emmanuel Adebayor, à revenir sur sa décision. Celui-ci avait annoncé, le 12 avril, qu’il quittait la sélection nationale dont il était capitaine, prétextant être « toujours hanté » par le mitraillage du 8 janvier à Cabinda. Des sources proches du TAS laissent entendre qu’une décision pourrait intervenir avant début juin.

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