Arrestation du chef des insurgés Enyeles
Udjani, le chef des insurgés responsables de l’attaque de Mbandaka (Nord-Ouest), début avril, est désormais entre les mains de la police. Selon les autorités, il a été capturé par ses « frères de clan ».
Le gouvernement affirme qu’Udjani a été capturé par son propre clan, à Dongo (photo archive). © AFP
Il cherchait à recruter des combattants. C’est son arrestation qu’il aura trouvée à Dongo, dans la province de l’Équateur. Udjani, le chef militaire des insurgés de la tribu Enyele, a été capturé « par ses propres frères de clan » qui l’ont remis à la police, a affirmé le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, à Radio Okapi.
Revenu du Congo-Brazzaville pour mener la rébellion
Udjani est soupçonné d’avoir déclenché les troubles ethniques qui touchent la région de l’Équateur, ancien fief de Jean-Pierre Bemba, depuis près d’un an. Sa tribu, les Enyeles, cherche notamment à protéger des étangs poissonneux, qu’elle considère comme siens, de la tribu des Muzayas. Ces affrontements avaient coûté la vie à au moins 270 personnes et des milliers de déplacés, selon les chiffres officiels.
Jusque-là établi au Congo-Brazzaville, Udjani est considéré comme le descendant d’un ancien chef Enyele des années 1920. Ce sont ses hommes qui seraient responsables de la mort de quarante-sept membres des forces de sécurité congolaises, en octobre 2009.
L’attaque de Mbandaka
Mais c’est l’attaque de Mbandaka, la capitale de la province de l’Équateur, le 4 avril, qui est considérée comme le principal coup d’éclat de la rébellion. À la tête d’une trentaine d’hommes armés, Udjani avait réussi à débarquer dans le port puis à prendre le contrôle de l’aéroport pendant quelques heures. Les Forces armées de la RDC (FARDC), régulièrement critiquées pour leur manque d’efficacité, ont pu reprendre le contrôle de la zone avec l’appui de la Mission des Nations unies pour le Congo (Monuc), qui a perdu deux de ses employés dans la bataille. Le porte-parole du gouvernement, Lambert Mense, a assuré que Udjani « [serait] acheminé à Kinshasa pour répondre de ces faits ».
