Trois hommes condamnés à mort pour le meurtre d’un journaliste
Le tribunal militaire de Bukavu a condamné à mort deux soldats et un civil, mardi 4 mai, pour le meurtre du journaliste Didace Namujimbo, en novembre 2008.
Deux soldats et un civil congolais ont été condamnés à mort pour le meurtre d’un journaliste. © AFP.
Publié le 5 mai 2010 Lecture : 1 minute.
Seba Tandema, premier sergent-major. Oscar Tchenda Kashama, adjudant. Mushamuka, civil. Tous trois viennent de faire l’objet d’une condamnation radicale : la peine de mort pour l’assassinat de Didace Namujimbo et association de malfaiteurs. C’est ce qu’a annoncé un magistrat du tribunal militaire de Bukavu, mercredi 5 avril, sous couvert de l’anonymat.
Les trois prévenus, ainsi que l’État congolais, devront en outre verser des dommages et intérêts à la veuve et au père du journaliste à hauteur, respectivement, de 250 000 dollars (192 000 euros) et 500 000 dollars (354 000 euros).
D’autres prévenus ont écopé de 5 ans de prison pour « violation des consignes et fabrication de faux documents médicaux », selon les indications du magistrat militaire. Début avril, la peine de mort avait été requise contre six militaires et un civil, tous de nationalité congolaise.
Didace Namujimbo, journaliste à Radio Okapi, avait reçu une balle mortelle dans le cou, le 21 novembre 2008 à Bukavu, à 1 500 km à l’est de Kinshasa. Il avait 34 ans et était père de trois enfants.
Six journalistes tués
Le mois dernier déjà, deux militaires congolais accusés d’avoir assassiné le reporter caméraman Patient Chebeya Bankome, le 5 avril, ont été condamnés à la peine de mort par le tribunal militaire de Béni – une décision contestée par la population et l’ONG de défense de la liberté de la presse Journaliste en danger (JED).
La condamnation à la peine capitale peut être requise en RD Congo, mais elle est commuée en une peine de prison à perpétuité depuis 1999.
Depuis 2005, six journalistes ont été tués dans l’est de la RD Congo, une région très instable en raison de la présence des groupes armés qui y sévissent depuis plus d’une décennie. (avec AFP)
