Les mises en garde de Sekouba Konaté
À Conakry, le dirigeant par intérim de la Guinée a réaffirmé l’intangibilité de la date de la présidentielle. Et défend à quiconque, surtout parmi ses proches, de le détourner de sa mission.
Le ton est ferme, la voix porte haut. Le dirigeant par intérim de la Guinée, le général Sékouba Konaté, a déclaré le 4 mai que personne n’avait « le pouvoir ni le droit » de retarder l’élection présidentielle prévue le 27 juin dans le pays, a rapporté le représentant spécial des Nations unies en Afrique de l’Ouest, Said Djinnit.
Sékouba Konaté et Saïd Djinnit s’exprimaient à Conakry au cours d’une cérémonie organisée pour la remise d’un rapport d’évaluation du secteur de la sécurité en Guinée. Celui-ci résulte d’une mission dirigée par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), assistée par les Nations unies et l’Union africaine (UA). Sous la supervision de Lamine Cissé, 71 ans, ancien chef d’état-major de l’armée au Sénégal, une équipe d’experts a travaillé pendant trois mois pour établir un diagnostic de l’état des forces de sécurité (armée, police, gendarmerie, douanes), de manière à les réformer en profondeur.
La fin d’une mission
« [Sekouba Konaté] a solennellement déclaré, je le cite : "Personne n’a le pouvoir ni le droit, surtout dans mon entourage immédiat et parmi mes proches collaborateurs, de prolonger la transition ou de retarder les élections pour quelque prétexte que ce soit" », a déclaré Said Djinnit.
« M. Konaté a ajouté : "Nous partirons tous après le 27 juin qui, dans le temps et l’histoire, marque la fin de notre mission, de notre mandat" », a poursuivi M. Djinnit. Le représentant onusien a, quant à lui, publiquement réitéré « le soutien total de la communauté internationale pour tout ce que le président Konaté entreprendra afin d’assurer la tenue de ces élections à la date prévue ».
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