Taïeb Fassi Fihri : « La résolution 1920 de l’ONU rejoint parfaitement la démarche marocaine »
Le ministre marocain des Affaires étrangères, Taïeb Fassi Fihri, s’est félicité de l’adoption, le 30 avril par l’ONU, d’une résolution sur le Sahara occidental qui prolonge d’un an la mission de la Minurso.
Adoptée le 30 avril, la résolution 1920 du Conseil de sécurité de l’ONU prolonge d’un an la mission de l’institution au Sahara occidental (Minurso). Une décision qualifiée mardi « d’importante et opportune » par le Maroc, qui propose une large autonomie au territoire de cette ancienne colonie espagnole qu’il a annexé en 1975, pour désamorcer le conflit l’opposant aux indépendantistes du Front Polisario, soutenu par l’Algérie.
La question des réfugiés
« La résolution 1920 (…) rejoint parfaitement la vision et la démarche marocaines », a ainsi déclaré le ministre marocain des Affaires étrangères, Taïeb Fassi Fihri. Elle avait pourtant donné lieu a de très vifs échanges, certains membres du Conseil ayant vainement réclamé, comme le Polisario, l’instauration d’un mécanisme permettant à la Minurso d’enquêter sur d’éventuelles violations des droits de l’homme, dont le Maroc et le Front Polisario s’accusent mutuellement.
Mais pour le Maroc, c’est la question des réfugiés qui primait. Le Conseil de sécurité « a placé l’Algérie devant ses responsabilités en ce qui concerne l’enregistrement par le Haut Commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR) des populations retenues dans les camps, afin de leur permettre le retour librement consenti », a déclaré Taïeb Fassi Fihri. Qui s’est également félicité de « l’importance des retours dans le royaume de plusieurs groupes ayant fui la réalité des camps de Tindouf [Sud-Ouest algérien, NDLR] ».
Plus grande fermeté contre Aqmi ?
Selon le ministre, le résolution 1920 « confirme que l’objectif fondamental est la mise en œuvre effective des résolutions adoptées depuis 2007, et dont les directives claires sont des négociations substantielles et intensives basées sur la prééminence de l’initiative d’autonomie marocaine ». Elle appelle donc au « réalisme, à l’esprit de compromis » et à la « responsabilité » du Maroc, de l’Algérie et du Front Polisario, qui doivent « se départir du passé et (…) coopérer directement entre eux », a-t-il ajouté.
« La résolution consolide la démarche en demandant aux parties de coopérer davantage dans le contexte de la prééminence de l’initiative marocaine, sachant que le statu quo n’est plus admis ou toléré, compte tenu de l’évolution dans la région maghrébine », a encore affirmé Taïeb Fassi Fihri, faisant allusion aux dangers sécuritaires dans la région sahélo-saharienne. Ce qui sonne comme le début d’une plus grande fermeté marocaine envers les groupes de narco-trafiquants liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui sévissent dans le sud du royaume.
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