L’armée pose ses conditions à Rajoelina pour le prochain gouvernement

Sous la pression de l’armée, le président de la Haute autorité de transition malgache, Andry Rajoelina, a rencontré, mardi 4 mai, les responsables militaires du pays afin d’établir un calendrier de sortie de crise et de former un nouveau gouvernement.  

Le président Andry Rajoelina lors d’une conférence de presse, le 29 avril 2010 à Pretoria. © AFP

Le président Andry Rajoelina lors d’une conférence de presse, le 29 avril 2010 à Pretoria. © AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 4 mai 2010 Lecture : 1 minute.

Officiellement, l’ultimatum des militaires malgaches n’avait pas de date précise mais, vraisemblablement, il ne dépassait pas un mois. C’est donc pour préparer son échéance que le président du régime en place, Andry Rajoelina, rencontrait pour la deuxième journée consécutive, mardi 4 mai, les responsables des forces armées du pays. Le 12 avril, ceux-ci ont exigé la mise en place d’un « gouvernement neutre », ainsi que d’une « feuille de route précise que l’on peut vérifier » sur la conduite des affaires du pays, avec un calendrier de sortie de crise clair.

Ces rencontres interviennent après l’échec des pourparlers de Pretoria qui ont réuni, la semaine dernière, les quatre principales mouvances politiques de la Grande Île, sous l’égide de la communauté internationale.

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« Position finale »

Lundi, Andry Rajoelina a expliqué aux membres de la Haute autorité de transition (HAT) « qu’à défaut d’un consensus, un gouvernement neutre sera mis en place dans les meilleurs délais », selon un communiqué officiel qui n’apportait pas plus de précision. La presse malgache émettait cependant deux hypothèses pour le futur gouvernement : une composition militaro-civile et une autre, de caractère plus technocratique, avec des membres sans étiquette politique.

Toujours selon le communiqué de la HAT, l’armée devait exprimer à Andry Rajoelina, au cours de la rencontre du 4 mai, sa « position finale » sur le prochain gouvernement. Camille Vital, Premier ministre, le général André Andrianarijaona, chef d’état-major et le général Bruno Razafindrakoto, commandant de la gendarmerie nationale, devraient notamment se prononcer. (avec AFP)

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