Affrontements meurtriers entre l’armée et les rebelles dans l’Est

Depuis plusieurs mois, une certaine accalmie s’était installée entre les rébellions et les forces armées du Tchad. Mais les 24 et 26 avril derniers, des affrontements ont de nouveau éclaté, mettant aux prises l’armée et les rebelles du Front populaire pour la renaissance nationale (FPRN) –la seule rébellion encore présente au Tchad, les autres s’étant réfugiées au Soudan voisin. Un premier bilan des victimes a été dressé jeudi 29 avril, faisant état de 105 morts du côté des insurgés, et d’un tué parmi les militaires.

« Du côté du FPRN, dirigé par le colonel Adoum Yacoub, 105 morts et 62 prisonniers rebelles » ont été comptabilisés, a précisé le porte-parole du gouvernement tchadien, Kedellah Younous, qui est aussi le ministre de la Communication. C’est la première fois qu’un bilan chiffré est communiqué sur ces combats.

« Nettoyer la zone »

Le chef du FPRN avait également évoqué des « pertes humaines des deux côtés. Le même jour, un officier tchadien avait expliqué que l’armée avait décidé de « nettoyer la zone » de l’est où se cantonne le FPRN. Selon l’armée, le FPRN posait des mines dans la région, causant des pertes civiles et militaires.

Le médiateur tchadien Abderaman Moussa avait pourtant rencontré, début avril, des représentants du groupe rebelle pour relancer les négociations interrompues depuis 2007. Une nouvelle étape dans la reprise du dialogue est prévue début mai. Mais Adoum Yacoub affirme que le FPRN n’a pas été associé aux discussions.