La CEI ne pourra pas organiser les élections dans les temps

La valse-hésitation pour définir la date du scrutin présidentiel a laissé la place à la réalité de la situation : la commission électorale n’est pas en mesure de tenir les délais nécessaires à l’organisation des élections, dont la date avait été arrêtée au 16 mai prochain.

Élections présidentielle et législatives en Centrafrique, le 8 mai 2005. © AFP

Élections présidentielle et législatives en Centrafrique, le 8 mai 2005. © AFP

Publié le 29 avril 2010 Lecture : 1 minute.

La Commission électorale indépendante (CEI) centrafricaine « ne pourra plus techniquement tenir le délai d’organisation des élections » présidentielle et législatives fixées au 16 mai, a affirmé aujourd’hui son porte-parole Rigobert Vondo lors d’une réunion convoquée par le président François Bozizé à Bangui et rassemblant notamment la classe politique et des ex-rébellions.

« Rien que les opérations de saisie des nouvelles listes électorales jusqu’à leur certification prendront des délais que la CEI n’est pas en mesure de fixer actuellement », a expliqué M. Vondo, également rapporteur général de cette structure. La commission électorale « demande à toutes les entités concernées par l’organisation des élections de faire des propositions justes, réalistes et adaptées au contexte centrafricain », a-t-il indiqué.

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Le président centrafricain François Bozizé avait limogé la semaine dernière les ministres Cyriaque Gonda et Elie Ouéfio, jusqu’alors considérés comme deux de ses proches, ainsi que son conseiller et porte-parole de la présidence. Elie Ouéfio, ministre de l’Administration du Territoire, avait en charge la préparation des élections, en collaboration avec la CEI.

Sécurité

Dans un décret présidentiel lu à la radio nationale le 30 mars dernier, il avait été annoncé que le scrutin,  initialement prévu le 25 avril, était reporté au 16 mai. L’opposition s’était dite hostile à cette date.

La communauté internationale, les bailleurs de fonds,  les Nations unies ainsi que l’opposition, avaient fait savoir dès les premières annonces qu’ils souhaitaient un ajournement du scrutin, en raison de la situation sécuritaire et du retard pris dans la préparation des élections. La date du 11 juin avait d’abord été proposée, puis le comité de pilotage avait demandé de repousser l’échéance au-delà de cette date. Le président avait fini par accepter l’idée d’un report de la date du 25 avril, mais avait refusé de dépasser celle du 11 juin, ultime jour de son mandat selon la Constitution.

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Aucune nouvelle date pour le scrutin n’a encore été annoncée.

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