Taoufik Ben Brik libéré

Le journaliste et opposant tunisien Taoufik Ben Brik a été libéré, mardi matin, après avoir purgé une peine de six mois d’emprisonnement pour l’agression d’une femme. Il a toujours affirmé qu’il s’agissait d’un procès politique. L’affaire avait brouillé les relations franco-tunisiennes, habituellement cordiales.

Le journaliste tunisien Taoufik Ben Brik, le 7 mai 2000 à Paris. © AFP

Le journaliste tunisien Taoufik Ben Brik, le 7 mai 2000 à Paris. © AFP

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 27 avril 2010 Lecture : 1 minute.

Taoufik Ben Brik est sorti de prison mardi matin à 6 h, après avoir purgé l’intégralité de sa peine, a indiqué son épouse, Azza Zarad. Le journaliste et opposant tunisien avait été transféré à la prison de Siliana (nord-ouest du pays) après sa condamnation, le 26 novembre 2009.

Il avait été condamné à six mois de prison en appel pour l’agression d’une jeune femme d’affaires. Les organisations de défense des droits de l’homme qui le soutiennent ont toujours affirmé qu’il s’agissait d’un procès politique visant à lui faire payer ses critiques du régime, notamment dans la presse française.

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Les relations franco-tunisiennes, habituellement cordiales, avaient été affectées par cette affaire.

Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, avait ainsi appelé « au respect strict des droits de l’homme en Tunisie » en novembre 2009, en pleine polémique sur l’incarcération de Taoufik Ben Brik, sans toutefois le nommer. De quoi provoquer un vif agacement de la part de Tunis et le retrait de cinq villes tunisiennes de l’Association internationale des maires francophones (AIMF), dirigée par l’élu français. Le ministère des Affaires étrangères avait emboîté le pas à Bertrand Delanoë, s’inquiétant à son tour « des difficultés rencontrées par des journalistes et défenseurs de droits de l’homme en Tunisie ».

Lors de son discours d’investiture, le président tunisien, Zine el-Abidine Ben Ali, avait dénoncé une « ingérence » et une « atteinte à la souveraineté » du pays, en appelant l’Union du Maghreb arabe (UMA) et à l’Union africaine (UA) à prendre position contre la France. (avec AFP)

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