Nouvelles échauffourées à Lomé
Quelques centaines de militants de l’Union des forces de changement (UFC) et du Front républicain pour l’alternance et le changement (Frac) ont été dispersés à coups de gaz lacrymogène lors d’affrontements violents avec les forces de l’ordre dans la capitale togolaise.
Plusieurs policiers encadrent un manifestant avant de le molester. © Jean-Claude Abalo pour J.A.
Publié le 21 avril 2010 Lecture : 1 minute.
Lomé n’en a pas fini avec les manifestations de l’opposition. Le 21 avril aux alentours de 9 h (heure locale), la police a bloqué tous les accès menant à l’église méthodiste Salem de Hanoukopé (centre-ville), d’où devait partir une manifestation à 11 h 30. « Le rassemblement ne peut pas se tenir car les forces de l’ordre ont bouclé et encerclé tous les accès du quartier. Ils savent qu’ils n’ont pas gagné. C’est pour ca qu’ils ont peur », a indiqué Kofi Yamgnane, porte-parole du Frac, joint au téléphone par jeuneafrique.com.
Deux blessés grave
Mécontents, des centaines de jeunes armés de pierres, de bâtons, de bouteilles, ont alors érigé des barricades de fortune avec des troncs d’arbres et brûlé des pneus, empêchant la circulation sur le boulevard circulaire de Lomé. La manifestation a ensuite gagné d’autres quartiers de la ville dont Bè, un quartier populaire réputé être le fief de l’opposition.
La police est intervenue en tirant des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants qui voulaient visiblement en découdre. Certains d’entre eux ont été passés à tabac par la police. De source hospitalière, on dénombre pour le moment deux blessés graves parmi les manifestants.
Puis, peu après 15 h, le calme est revenu à Lomé.
La veillée à la bougie et autres manifestations de rue ont d’habitude lieu tous les week-ends dans la capitale. C’est la tactique de l’opposition pour manifester sa colère face à la réélection de Faure Gnassingbé.
