Les Africains en tête du défilé du 14 Juillet à Paris

Le secrétaire d’État français aux Anciens Combattants, Hubert Falco, a annoncé que les troupes africaines seraient particulièrement mises à l’honneur lors du défilé militaire du 14 Juillet à Paris. Des détachements de quatorze pays francophones du continent, qui fêtent cette année le cinquantenaire de leur indépendance, sont invités à ouvrir la marche sur les Champs-Éysées. Seule la présence de l’armée ivoirienne demeure très hypothétique.

Le défilé militaire du 14 Juillet sur les Champs-Élysées à Paris, en 2008. © AFP

Le défilé militaire du 14 Juillet sur les Champs-Élysées à Paris, en 2008. © AFP

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Publié le 14 avril 2010 Lecture : 2 minutes.

On savait que Paris voulait organiser un défilé symbolique à l’occasion du cinquantenaire des indépendances de 1960. Les armées des quatorze pays concernés étaient invitées à envoyer un détachement pour le défilé militaire du 14 Juillet, la fête nationale française. Et, pour que ce geste n’échappe à personne, les militaires africains doivent ouvrir la marche sur les Champs-Élysées, a annoncé mardi le secrétaire d’État français aux Anciens Combattants, Hubert Falco.

Hommage à la « Force noire »

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« Le président de la République a invité nos partenaires africains à ouvrir le défilé », a-t-il déclaré mardi au musée de l’Armée, à l’hôtel des Invalides de Paris. Il inaugurait un cycle d’hommage aux anciens combattants africains intitulé « Force Noire – Tirailleurs 2010 » qui comprendra, outre le défilé, la publication d’un manuel scolaire sur ce thème et des expositions.

« La présence de détachements des forces armées africaines sur les Champs-Élysées, leur défilé devant leurs aînés, anciens combattants de l’armée française, sera une image forte de cette année 2010 », a avancé Hubert Falco. « Pendant cent ans, depuis la création des premiers corps de Tirailleurs sénégalais par Napoléon III en 1857 jusqu’aux années 1960, ils ont servi la France avec loyauté, courage, abnégation », a-t-il ajouté.

La « Force noire » était le surnom donné aux troupes coloniales par le général Charles Mangin. Ces troupes étaient également appelées Tirailleurs sénégalais, bien qu’également originaires de plusieurs pays, aujourd’hui la Mauritanie, le Mali, la Guinée, la Côte-d’Ivoire, le Niger, le Burkina Faso ou encore, entre autres, le Bénin et le Tchad.

Toujours pas de réponse ivoirienne

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Cet honneur militaire supplémentaire pourrait toutefois ne pas convaincre la Côte d’Ivoire de participer au défilé. Le gouvernement ivoirien, qui entretient des relations tumultueuses avec Paris depuis 2004, a décidé de célébrer le cinquantenaire de son indépendance sans faire appel à la France (qui propose sa participation pour l’organisation de certains évènements) et n’avait toujours pas répondu à l’invitation, début avril 2010.

Les autres pays devraient en revanche répondre favorablement à l’appel de la France. Le président tchadien Idriss Déby Itno a, quant à lui, confirmé à Jeune Afrique la présence de son armée à Paris, pour le 14 Juillet.

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