Soro : la réunification est « une nécessité et une urgence »

Après une rencontre avec le président Laurent Gbagbo, le Premier ministre Guillaume Soro s’est engagé à relancer la réunification et le processus électoral. Mais entre le désarmement des ex-rebelles et une date pour la tenue des élections, aucun compromis précis n’a encore été atteint.

La Premier ministre Guillaume Soro et le président Laurent Gbagbo, après leur rencontre. © AFP

La Premier ministre Guillaume Soro et le président Laurent Gbagbo, après leur rencontre. © AFP

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 12 avril 2010 Lecture : 1 minute.

Après plusieurs semaines de tension entre le camp Gbagbo et celui du Premier ministre Guillaume Soro, la rencontre qui a eu lieu entre les deux hommes, dimanche 12 avril, visait surtout à apaiser les esprits.

Qualifiée de "fructueuse" par Guillaume Soro, la réunion n’a toutefois pas abouti à l’annonce d’un calendrier précis pour la réunification du pays et la reprise du processus électoral. Nous "avons convenu qu’il était utile et nécessaire que l’accalmie et la tranquillité reviennent, et pour ce faire (nous) allons parler aux uns et aux autres", a assuré le Premier ministre aux journalistes après la rencontre.

la suite après cette publicité

Le calendrier de cette réunification, qualifiée de "nécessaire" et "urgente" par Guillaume Soro, sera élaboré "très rapidement", a-t-il affirmé. Il devrait notamment permettre de réaliser "l’unicité des caisses de l’Etat et le regroupement" des éléments FN (Forces Nouvelles, le parti de Guillaume Soro) dans les casernes.

Désarmement préalable

Le camp présidentiel a fait du désarmement total des ex-rebelles des FN un préalable à la tenue du scrutin. Un engagement que Guillaume Soro avait refusé de faire sien dans une interview à Jeune Afrique, publiée le 4 avril.

"Le chef de l’Etat, que je sache, n’a jamais fait du désarmement un préalable à l’élection", avait soutenu Guillaume Soro. "Dans tous les pays qui ont connu un conflit de ce type, que fait-on ?" poursuivait le Premier ministre. "On définit une plate-forme sécuritaire minimale qui permette de tenir l’élection. On n’attend pas que le dernier soldat ait déposé son arme pour aller voter."

la suite après cette publicité

Guillaume Soro avait alors affirmé que l’élection présidentielle devrait avoir lieu avant le cinquantenaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, le 7 août prochain.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro, le 23 février 2010 à Abidjan. © AFP

Le camp Soro accuse les partis politiques de bloquer le processus électoral

Conférence de presse du Premier ministre, le 23 février, à Abidjan © Issouf Sanogo/AFP

Soro, l’homme caméléon

Contenus partenaires